Dernière mise à jour à 08h47 le 02/03
La 40e session du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur s'est tenue mercredi à Tunis, capitale tunisienne, en présence de hauts responsables sécuritaires arabes, outre le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit.
Dans son allocution d'ouverture, le ministre tunisien de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine, a assuré que cette session s'est tenue dans un contexte international et régional dynamique et en mutation continue, où la région arabe est confrontée à de nombreux défis de sécurité et de développement.
Cette session "constitue une occasion d'échanger des visions et de cristalliser des positions sur les questions urgentes d'actualité, en particulier les menaces et les défis sécuritaires posés par le nombre croissant de migrants irréguliers qui espèrent rejoindre l'espace européen à travers un certain nombre de pays arabes", a-t-il indiqué.
"La Tunisie appelle à une approche globale et solidaire de la migration régulière, fondée sur le respect des droits de l'homme et qui joigne les éléments de développement, de sécurité à la justice", a noté le ministre tunisien.
Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'intérieur, Mohamed ben Ali Koman, a estimé dans son discours que le conseil "tient aujourd'hui sa conférence annuelle alors qu'il est en pleine apogée après 40 ans de travail acharné pour renforcer la coopération entre les pays arabes dans le domaine de la sécurité intérieure et de la lutte contre la criminalité".
L'histoire du Conseil des ministres arabes de l'intérieur est "marquée par l'esprit de solidarité entre les pays arabes, issu de la ferme conviction que la sécurité arabe est un tout indivisible, d'autant plus que la perturbation de la sécurité ou la criminalité endémique dans n'importe quel pays arabe doit avoir des répercussions désastreuses pour tous les pays arabes", a-t-il rappelé.
Le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, a de son côté indiqué que cette session du conseil "se tient à un moment vital, où la région arabe souffre encore de graves conflits et de troubles civils".
"Nous avons fortement besoin d'une vision intégrée de la sécurité qui tienne compte de ces conditions pour préparer différents scénarios afin de faire face aux phénomènes d'urgence avant qu'ils ne s'aggravent", a-t-il souligné.
Dans le document final de ses travaux, transmis à Xinhua, le conseil a approuvé un nouveau plan de mise en œuvre de la stratégie arabe de lutte contre le terrorisme, décidé d'activer des mécanismes de lutte contre la drogue et convenu de renforcer ses efforts dans la lutte contre la criminalité électronique, le respect des droits de l'homme dans le traitement des dossiers sécuritaires et la coopération à cet égard entre les services de sécurité et organisations de la société civile concernées.