Dernière mise à jour à 08h52 le 17/04
Plusieurs dirigeants d'Afrique de l'Est ont appelé dimanche à la fin immédiate des combats au Soudan, où des affrontements entre militaires ont fait au moins 56 morts et près de 600 blessés.
La présidence kényane a déclaré que les dirigeants du bloc régional, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), avaient pris part dimanche à une réunion d'urgence virtuelle, et avaient appelé à une cessation immédiate des hostilités entre les parties en conflit au Soudan.
Ont participé à cette session d'urgence le président kényan William Ruto, le président sud-soudanais Salva Kiir, le président ougandais Yoweri Museveni, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh et le président somalien Hassan Sheikh Mohamud.
"Le président William Ruto a demandé aux dirigeants de l'IGAD d'adopter une position ferme sur la crise afin de rétablir la paix dans le pays", a déclaré la présidence dans un communiqué publié à Nairobi, la capitale du Kenya.
Les dirigeants ont décidé d'envoyer au plus tôt les présidents Kiir, Ruto et Guelleh sur place pour réconcilier les belligérants.
Ils ont également demandé aux deux parties en conflit de mettre en place un couloir sûr pour acheminer de l'aide humanitaire à Khartoum, la capitale du Soudan, ainsi que dans d'autres villes touchées.
De violents affrontements ont éclaté samedi à Khartoum et dans d'autres villes entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires). Les deux parties s'accusent mutuellement d'avoir déclenché le conflit.
Selon le Comité central des médecins du Soudan, au moins 56 civils ont été tués, tandis que 595 personnes ont été blessées, dont plusieurs soldats dans un état critique.
De profondes divergences ont émergé entre l'armée soudanaise et les FSR, en particulier au sujet de l'intégration de ces dernières à l'armée comme stipulé dans l'accord-cadre signé entre l'armée et les dirigeants civils le 5 décembre dernier.