Dernière mise à jour à 09h42 le 24/04
L'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) porte les dividendes du développement de la Chine au-delà du pays asiatique vers le monde entier, ouvrant une nouvelle ère de connectivité pour les économies africaines, selon Christopher Mutsvangwa, secrétaire à l'Information et à la Publicité de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF, au pouvoir).
Au cours des 5.000 dernières années, l'Afrique, l'Asie et l'Europe, entre autres, ont fait progresser la civilisation humaine, et l'ICR a contribué à renforcer les liens entre ces continents, a affirmé M. Mutsvangwa.
L'ICR a consolidé les relations entre les pays africains et la Chine, en approfondissant notamment la coopération en matière d'infrastructures, a indiqué Gideon Chitanga, chercheur associé au Centre africain pour l'étude des Etats-Unis à l'Université de Witwatersrand en Afrique du Sud.
Selon la Banque africaine de développement, le déficit d'investissement dans les infrastructures en Afrique est estimé à plus de 100 milliards de dollars américains par an, ce qui affecte les conditions de vie des Africains et la compétitivité du continent à l'échelle mondiale.
Les infrastructures sont très importantes pour faciliter le commerce de fret sur le continent africain, car les contraintes actuelles en matière de transport aérien, routier et ferroviaire ont limité le commerce intra-africain, a observé M. Chitanga.
Indirectement, l'ICR a également fait progresser la circulation des biens et des personnes entre les pays africains et a transformé les relations multilatérales des pays africains en mettant l'accent sur les valeurs fondamentales du respect de la souveraineté et de l'indépendance vis-à-vis des autres pays, a-t-il ajouté.
En revanche, la vision du monde dominée par l'Occident fonde toute relation avec les pays africains sur des conditions telles que la promotion de systèmes de valeurs politiques étrangers, de normes et de pratiques qui sapent la souveraineté et l'indépendance des autres pays et les soumettent à des influences hégémoniques unilatérales, a déploré l'expert.
Au Zimbabwe, la Chine est devenue un acteur majeur pour combler le déficit d'infrastructures du pays d'Afrique australe.
La société chinoise Sinohydro a achevé en 2018 un projet d'augmentation de la puissance de la centrale hydroélectrique de Kariba South, où elle a installé deux générateurs d'une capacité de 150 mégawatts chacun. Sinohydro remet également en état la plus grande centrale électrique du pays, la centrale thermique de Hwange.
Ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Zimbabwe pour trouver des solutions durables à ses problèmes d'électricité, qui freinent considérablement la croissance industrielle et l'économie en général.
En outre, China Jiangsu International a commencé en août 2018 à moderniser le plus grand aéroport du pays, l'aéroport international Robert Mugabe de Harare, dans le cadre d'une facilité de prêt de la China EximBank.
Cela a apporté un financement engagé à ce projet au Zimbabwe depuis 2016, après l'achèvement de l'expansion de l'aéroport international de Victoria Falls, qui a augmenté sa capacité à 1,5 million de passagers par an, contre 500.000 auparavant.
La Chine a également financé et construit le spacieux bâtiment de six étages du Parlement du Zimbabwe, et a remis un entrepôt pharmaceutique ultramoderne au gouvernement zimbabwéen en novembre dernier.
Dans tout le pays, la Chine participe à la construction de barrages locaux et de réseaux d'eau.