Dernière mise à jour à 10h52 le 05/05
La maîtrise de l'inflation, une nouvelle politique céréalière, la sécurité énergétique et la révision du système de subvention devraient constituer les quatre grands axes de l'économie tunisienne, indique une étude présentée jeudi à Tunis.
L'étude a été réalisée par la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies (CEA) et l'ONU-Habitat, en partenariat avec le bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies en Tunisie, selon des médias locaux.
En vue de maîtriser l'inflation, l'Etat tunisien "devrait travailler davantage sur l'amélioration du climat des affaires, avec entres autres la suppression des autorisations et la transparence fiscale", a expliqué Mohamed Haddar, économiste tunisien et auteur de l'étude, notant que l'objectif est de relancer la croissance économique, booster les exportations avant de pouvoir atténuer le déficit de la balance commerciale et indexer les salaires au taux global de productivité".
En ce qui concerne une nouvelle approche céréalière et sécurité alimentaire, l'étude estime que l'impératif sera de revoir la gouvernance de la filière céréalière dans une approche participative outre l'appui aux producteurs agricoles, la réhabilitation de la "Petite Exploitation céréalière (PEC) " , en plus de la réduction de la dépendance du pays en blé tendre, soit de 93% à 40% d'ici à 2030.
Il sera également question de réviser les mécanismes de fixation des prix des céréales et des autres produits alimentaires et développer la recherche et l'innovation, a poursuivi M. Haddar.
Quant à la sécurité énergétique, l'économiste tunisien appelle à davantage d'efforts en faveur de l a maîtrise de la demande au niveau de tous les secteurs d'activité dont l'industrie, le transport et le bâtiment.
Pour ce qui est du système de subvention, il faudrait mettre sur les rails des programmes d'assistance aux entreprises et aux ménages leur incitant à investir dans l'efficacité énergétique et l'autoproduction de l'énergie renouvelable et de réduire l'impact de la réforme sur les populations pauvres et vulnérables, a ajouté M. Haddar.