Dernière mise à jour à 08h51 le 27/06
C'est le début de l'été, le riz pousse merveilleusement dans la campagne du district de Shuangfeng, dans la province chinoise du Hunan (centre). Au milieu d'une rizière, bravant un soleil ardent, Looh George Ashwehmbom discute avec des agriculteurs et techniciens de la manœuvre des petites machines agricoles en vue d'améliorer leurs performances.
Ce Camerounais de 31 ans, arrivé en Chine en 2017, a obtenu un diplôme de master en machines agricoles à l'Université agricole du Hunan et continue aujourd'hui à approfondir ses études dans ce domaine en faisant un doctorat dans la même université.
Le district de Shuangfeng, connu sous le nom de "terre des petites machines agricoles", abrite un ensemble d'entreprises et d'instituts spécialisés dans le développement des petites machines-outils adaptées aux collines et aux zones montagneuses. C'est donc un lieu idéal pour George, qui souhaite mieux maîtriser la manœuvre des machines agricoles et les techniques pertinentes sur le terrain.
"Au Cameroun, la majeure partie du territoire est formée de plateaux et de zones montagneuses, la productivité agricole est faible, et le coût élevé", indique George. De plus, l'achat et l'entretien de machines agricoles sont un grand problème dans ce pays africain, en raison du manque de talents et de canaux de distribution.
C'est en Chine que George trouve sa réponse à ce problème. Il souhaite introduire les petites machines agricoles chinoises au Cameroun afin d'améliorer le niveau de mécanisation agricole de son pays.
"Du laboratoire à la campagne, de la salle de classe à l'usine, l'université nous a fourni une formation ciblée en recherche scientifique et des exercices sur le terrain, ce qui m'a permis de prendre conscience de l'importance de la coordination entre la production, l'enseignement et la recherche", raconte George, qui, avec les techniques agricoles apprises en Chine et les ressources de marché accumulées, est confiant dans sa capacité à jouer un rôle actif dans la coopération technique et les échanges commerciaux Chine-Cameroun en matière de machines agricoles.
L'exemple de George illustre bien la coopération sino-africaine dans le domaine agricole. Les avantages de la Chine dans des aspects tels que la recherche et le développement des équipements agricoles, l'agriculture intelligente et l'agriculture verte, ainsi que dans la formation de talents en techniques agricoles, attirent de plus en plus d'étudiants africains souhaitant apprendre des expériences chinoises.
"La Chine est déjà assez développée dans l'utilisation des mégadonnées, des capteurs, de l'intelligence artificielle et d'autres technologies en matière de production agricole, alors que notre pays se trouve encore dans la phase initiale", explique Dominic Ugochukwu Aguwa, étudiant nigérian suivant un cursus en informatisation agricole au Hunan.
Selon Dominic, le Nigéria dispose d'abondantes ressources agricoles avec un sol fertile, cependant, les rendements sont faibles en raison des méthodes agricoles dépassées. L'informatisation et l'utilisation de techniques intelligentes peuvent être une solution pour résoudre cette situation.
"L'agriculture verte et intelligente est l'avenir de la production agricole, je veux profiter de mes études en Chine pour élargir mes horizons et accroître mes aptitudes", affirme Dominic.
"Les étudiants africains sont les témoins et les acteurs de la coopération et des échanges sino-africains dans le domaine de l'agriculture", déclare Zhang Yushang, directeur adjoint du service de coopération et d'échanges internationaux de l'Université agricole du Hunan. Selon lui, il est nécessaire de continuer de déployer des efforts pour rendre la formation de talents africains en techniques agricoles plus novatrice, plus ciblée et plus adaptée, de sorte qu'ils maîtrisent les connaissances et techniques nécessaires et les mettent en pratique sur le sol africain, contribuant ainsi à l'amitié sino-africaine.