Dernière mise à jour à 08h55 le 12/10
Une nouvelle initiative, baptisée Indaba diplomatique d'Afrique (ADi), a été dévoilée avec pour objectif de façonner la gouvernance de la migration et de la migration de main d'œuvre en Afrique.
Cette initiative a été dévoilée mardi par la Commission de l'Union africaine (UA) en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les pays africains, les communautés économiques régionales et d'autres partenaires, a indiqué l'UA dans un communiqué.
L'ADi est conçue comme une plateforme visant à réunir de manière spécifique les membres du corps diplomatique, les parlementaires et les dirigeants pour des discussions collectives sur les politiques afin de façonner la gouvernance de la migration et de la migration de main d'œuvre en Afrique, selon l'UA.
La vice-présidente de la Commission de l'UA, Monique Nsanzabaganwa, a indiqué lors de la session inaugurale de l'ADi, organisée au siège de l'UA dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, que cette initiative contribuerait à renforcer la position de l'Afrique en matière de migration et de migration de main d'œuvre.
"Malheureusement, aujourd'hui le monde est profondément polarisé par les débats actuels sur la migration. Ce qui est clair, c'est que l'Afrique est de plus en plus fragmentée en raison des influences extérieures et des opinions divergentes sur les manières de gérer les migrations internationales", a déclaré Mme Nsanzabaganwa, citée par le communiqué de l'UA.
Amy Pope, directrice générale de l'OIM, a appelé à des solutions plus complètes, plus inclusives et plus stratégiques, ainsi qu'à des politiques de mobilité humaines.
"Des voies régulières peuvent rendre les migrations plus sûres et réduire les migrations dangereuses et irrégulières, améliorer la capacité à identifier les personne entrant dans, transitant par ou séjournant dans un territoire, répondre aux besoins du marché du travail et contribuer au développement durable", a déclaré Mme Pope.
La session inaugurale de l'ADi a réuni des représentants de la Commission de l'UA, des représentants de l'OIM en provenance des pays membres de l'UA, des communautés économiques régionales, de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, de l'Organisation internationale du travail et de différentes organisations de développement, selon l'UA.
Les participants ont principalement discuté de questions de politique concernant le retour, la réadmission et la réintégration des migrants. Ils ont mis l'accent sur la question de la protection des travailleurs migrants lors de leur retour, s'appuyant sur des conclusions clés et recommandations tirées d'études, et explorant les points de vue des pays membres sur les politiques et la pratique dans la gouvernance des migrations.
L'UA a indiqué que l'ADi avait été lancée à un moment où les migrations et la mobilité humaine jouent un rôle déterminant dans les discussions géopolitiques et socio-économiques mondiales.
Tous les partenaires de dialogues se sont engagés à soutenir la plateforme ADi pour harmoniser leurs idées et défendre avec solidarité et d'une voix unifiée une migration sûre, régulière, digne et humaine, a indiqué l'UA.