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Maurice célèbre la 16e édition du Festival des bateaux-dragons dans la liesse populaire
(Xinhua/Yannick Augustin) |
Les fêtes célébrées par la communauté d'origine chinoise sont hautes en couleur et appréciées par l'ensemble des Mauriciens. Cette année, c'est la 16e édition du Festival des bateaux-dragons, et une fois encore, le public était venu nombreux dimanche au Caudan dans la rade de Port-Louis.
Le Festival des bateaux-dragons a été célébré pour la première fois à Maurice en 2006 à l'initiative d'un ancien ministre, Emmanuel Leung Shin qui voulait que cette fête très riche en signification ait une résonance nationale. Les embarcations spéciales, appelées bateaux-dragons, sont des bateaux à rames, traditionnellement en bois de teck. Chaque bateau porte douze personnes, dix rameurs, un barreur et un percussionniste qui bat la mesure sur un tambour.
Célébrée à l'origine par les associations chinoises de Maurice, la fête s'est aujourd'hui étendue aux autres communautés de la République. Huit associations avaient été retenues pour les compétitions de ce dimanche et de nombreuses candidatures ont dû être refusées en raison du manque de bateaux et de temps rendant difficile l'organisation d'autres épreuves éliminatoires, explique un organisateur.
C'est la première fois que Varsha Beekhary assiste au festival. Et pour cause, elle habite en France. Actuellement en vacances dans son pays natal, elle profite de ces derniers jours avant de repartir pour découvrir cette fête. "Quand je suis partie à la fin des années quatre-vingt, c'était rare qu'on vienne à Port-Louis et pas pour ce genre de rassemblement. Je suis très heureuse de voir que mon pays continue de célébrer toutes les cultures et que le partage est encore parmi nos traditions".
Ce partage, on le voit dans les différentes associations présentes. Les associations chinoises de danse du lion, de wushu ou de musique accueillent aujourd'hui des membres d'autres communautés de Maurice. Tracy Wong, qui dirige une association culturelle à Rose-Hill, est ravie de voir que les filles qui rejoignent le club sont issues de toute la famille mauricienne. Elle nous montre les petites filles de 4 à 8 ans qui chantent et dansent sur l'esplanade du Caudan. Elles maîtrisent à merveille la langue chinoise et semblent prendre beaucoup de plaisir devant un public qui ne tarit pas d'applaudissements.
(Xinhua/Yannick Augustin) |