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Kenya: un séminaire pour passer en revue les impacts positifs du FCSA depuis plus de vingt ans
Un séminaire a eu lieu vendredi dans la capitale kenyane Nairobi pour évaluer les étapes franchies depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) il y a plus de vingt ans.
Des responsables politiques de haut rang, des diplomates, des universitaires et des étudiants ont assisté à ce séminaire d'une demi-journée, dont le thème était "Renforcer les relations sino-africaines : réflexions sur deux décennies de FCSA".
La réunion a été organisée par le Centre africain pour l'étude de la Chine, domicilié à l'Université de Nairobi, la plus ancienne université du Kenya.
A cette occasion, Martin Owuor, directeur adjoint de la Direction Asie et Pacifique au ministère des Affaires étrangères, a souligné que, dans le cadre du FCSA, le Kenya a énormément bénéficié des relations bilatérales avec la Chine.
"Le Kenya et la Chine entretiennent des relations chaleureuses et cordiales depuis six décennies", a déclaré M. Owuor, ajoutant que "la Chine a contribué à la transformation socio-économique du Kenya grâce à des investissements dans les infrastructures, le renforcement des capacités, la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables et les technologies de l'information et de la communication".
Il a par ailleurs noté que le Kenya est l'un des principaux bénéficiaires de l'initiative "La Ceinture et la Route" proposée par la Chine, même s'il s'aligne dans le même temps sur les trois initiatives proposées par Beijing, qui couvrent le développement mondial, la sécurité et la civilisation.
De son côté, Zhang Zhizhong, chargé d'affaires de l'ambassade de Chine au Kenya, a affirmé que le sommet du FCSA de cette année a élevé l'amitié et la coopération sino-africaines à de nouveaux sommets, ajoutant que la Chine s'est engagée à faire progresser la modernisation en Afrique lors du sommet de trois jours.
Selon M. Zhang, cet effort de modernisation couvrira au cours des trois prochaines années divers domaines tels que le commerce, la coopération de la chaîne industrielle, la connectivité, la santé, l'agriculture, le développement vert et la sécurité.
Patrick Maluki, président du département de diplomatie et d'études internationales de l'Université de Nairobi, a pour sa part indiqué que depuis 2000, le FCSA a évolué pour devenir un véhicule de promotion du commerce bilatéral, des investissements, de l'éducation et des échanges interpersonnels entre l'Afrique et la Chine. Il a en outre dit estimer que l'un des résultats du sommet de Beijing 2024 du FCSA est que le renforcement de la collaboration sino-africaine dans l'éducation et la recherche sera essentiel pour faire face aux menaces posées par la crise climatique, les épidémies et l'utilisation non réglementée des technologies modernes.
Peter Kagwanja, directeur général de l'Africa Policy Institute, un groupe de réflexion basé à Nairobi, a quant à lui observé que l'attrait durable du FCSA pour les pays du Sud, y compris l'Afrique, n'a pas faibli malgré les changements géopolitiques.
Selon M. Kagwanja, le sommet 2024 du FCSA a été unique et incomparable par rapport aux forums organisés par d'autres grandes puissances qui ont des intérêts stratégiques en Afrique.