La présidente sud-coréenne Park Geun-hye doit entamer jeudi une visite de quatre jours en Chine. La visite, qui intervient quelques mois après le changement des dirigeants dans les deux pays, est censée ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales.
Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays voisins en 1992, leurs relations globales ont connu une progression soutenue, particulièrement dans les interactions économiques.
La Chine est le plus grand partenaire commercial de la Corée du Sud depuis plusieurs années. Le pays le plus peuplé est aussi l'une des destinations principales des investissements sud-coréens et une source importante de touristes étrangers.
Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et la Corée du Sud a atteint 256 milliards de dollars en 2012, selon des statistiques officielles chinoises. Une croissance plus importante du commerce est attendue, comme les deux pays travaillent actuellement sur un accord de libre échange.
La visite dans la ville chinoise de Xi'an de Mme Park, qui sera accompagnée d'entrepreneurs, pourrait donner une nouvelle impulsion aux relations économiques sino-sud-coréennes du fait du statut de plaque tournante de la ville de Xi'An en Chine et de la présence accrue de sociétés sud-coréennes dans cette ville.
Bien que les questions économiques et les échanges culturels figurent en haut de l'ordre du jour au cours de la visite de Mme Park en Chine, la situation en péninsule coréenne est également un sujet qui captera l'attention générale.
L'atmosphère tendue au sein de la péninsule coréenne a légèrement diminué la semaine dernière depuis que de hauts diplomates de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ont annoncé que le pays était prêt à participer à toute forme de négociations, dont les pourparlers à six qui sont au point mort depuis longtemps.
Mme Park, qui a promis lors de sa campagne électorale et dans son discours d'inauguration de bâtir une relation de confiance avec Pyongyang, fait aujourd'hui face à une opportunité lui permettant d'atteindre son objectif.
Les pourparlers à six sont de loin les mécanismes le plus efficaces pour instaurer une paix durable sur la péninsule et en Asie-Pacifique en général.
Depuis que les pourparlers sont entrés dans l'impasse en 2009, la confiance durement gagnée entre les parties concernées s'est évaporée à la suite d'une série d'incidents malheureux.
La Chine, intervenant clé, a appelé à maintes reprises à une reprise rapide des pourparlers à six afin d'instaurer la paix durable sur la péninsule.
Lors de la visite de Mme Park, il est très attendu que Beijing et Séoul puissent progresser dans cette voie et relancer les pourparlers suspendus dans la péninsule.