La première visite en Afrique du Premier ministre chinois Li Keqiang depuis sa prise de fonctions est interprétée comme la preuve que le continent africain "est l'une des priorités stratégiques diplomatiques de la Chine en ce qui concerne sa politique externe", a estimé le politologue bissau-guinéen Ismael Sadibo Sanha.
Dans une interview accordée à Xinhua, il a noté que la politique de non-ingérence de la Chine lui a permis de consolider et de renforcer sa coopération avec l'Afrique.
"L'un des principes fondamentaux de la coopération chinoise est la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un pays ami", a expliqué M. Sanha, également professeur de relations internationales à l'Institut supérieur polytechnique Benhoblô de Bissau.
En outre, selon le politologue, la Chine n'a pas établi de normes pour la coopération avec l'Afrique, contrairement à des pays occidentaux.
Pour lui, le succès de la Chine est dû à "un modèle qui permet aux gouvernements africains de tracer leurs propres stratégies politiques".
Selon lui, la tournée du Premier ministre chinois Li Keqiang en Ethiopie, au Nigeria, en Angola et au Kenya va permettre à l'Afrique de bénéficier des moyens économiques de la Chine.
"La Chine a un marché ouvert avec un grand nombre de consommateurs et une capacité financière qui peuvent aider l'Afrique à supprimer les graves problèmes sociaux", a déclaré M. Sanha.
Le politologue a par ailleurs indiqué que cette visite de M. Li permettra aux pays africains d'obtenir notamment un soutien pour le développement de leurs infrastructures et de leur croissance économique.
"La coopération entre la Chine et l'Afrique est une coopération sûre, basée sur des avantages mutuels", a conclu M. Sanha, soulignant que Beijing a "aidé grandement à la reconstruction" de la Guinée-Bissau.