Le Premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé mardi à Paris que Beijing avait formulé un document au sujet de ses actions volontaires pour la réduction d'émissions et l'avait remis au secrétariat de l'ONU au changement climatique.
M. Li, qui est en visite officielle en France, a fait cette annonce à l'occasion de sa rencontre avec le président français François Hollande.
Les contributions volontaires déterminées nationalement par Beijing, a indiqué le Premier ministre, sont basées sur les conditions nationales de la Chine, le niveau de développement, les stratégies de développement durable et les responsabilités internationales.
Dans le document, la Chine s'engage à amener ses émissions de dioxyde de carbone à un pic autour de 2030 ou même avant, et à réduire ses émissions de CO2 par unité de PIB de 60 à 65% par rapport au niveau de 2005.
Par ailleurs, Beijing s'engage également à augmenter la part des combustibles non fossiles dans la consommation d'énergie primaire à environ 20% et de relever le stock forestier d'environ 4,5 milliards de mètres cubes par rapport au volume de 2005.
La Chine, a assuré M. Li, continuera également à s'adapter activement au changement climatique et à améliorer ses capacités dans les domaines tels que la résistance au risque, la prévision et l'alerte en avance, la prévention et la réduction des catastrophes.
Dans ce but, la Chine a proposé une série de politiques et de mesures concernant les systèmes et les mécanismes appropriés, les modes de production et de consommation, les politiques économiques, l'innovation technologique et la coopération internationale, a ajouté M. Li.
Le document expose également la position de la Chine quant aux avancées et aux résultats de la conférence de Paris sur le changement climatique, prévue à la fin de l'année, et présente les efforts importants de la Chine pour faire face au changement climatique ainsi que son engagement pour participer à la gouvernance mondiale et promouvoir le développement commun de toute l'humanité, a précisé le chef du gouvernement chinois.
M. Li a souligné que la Chine appréciait les efforts de la France, l'hôte de la réunion mondiale à venir, pour qu'un accord soit obtenu lors de la conférence.
La partie chinoise, a-t-il insisté, est disposée à travailler avec la France et les autres parties pour parvenir à un accord global, équilibré et efficace lors de la conférence de Paris.
Pendant ce processus, qui devrait être ouvert, transparent, inclusif et basé sur un consensus, toutes les parties devraient respecter le principe de l'équité, des responsabilités communes mais différenciées en fonction des capacités respectives, a-t-il ajouté.
En agissant ainsi, a conclu M. Li, la Chine et toutes les autres parties liées à la convention-cadre de l'ONU sur le changement climatique seront capables d'ouvrir de nouvelles perspectives pour un développement mondial écologique et durable.