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La coopération sino-africaine dans l'enseignement professionnel aide l'Afrique dans la réalisation de son programme à l'horizon 2030

Xinhua | 23.08.2022 08h25

La coopération sino-africaine dans l'enseignement et la formation professionnels accélérera la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030 de l'Afrique, selon des experts participant à une conférence internationale sur l'enseignement professionnel qui s'est ouverte vendredi dernier à Tianjin, dans le nord de la Chine.

L'enseignement et la formation professionnels jouent un rôle important pour la réalisation par l'Afrique de son Programme de développement durable à l'horizon 2030, a indiqué Jahou Samba Faal, secrétaire générale de l'Association des universités techniques et polytechniques en Afrique, lors de l'événement.

Un plein emploi productif et un travail décent pour tous sont inclus dans le 8e Objectif de développement durable.

L'atelier Luban, nommé d'après Lu Ban, un ancien maître menuisier chinois, représente un modèle gagnant-gagnant de coopération internationale en matière d'enseignement professionnel, partageant les réalisations et les ressources éducatives de la Chine avec les pays dans le besoin. Un total de douze ateliers Luban ont déjà été construits dans onze pays africains.

Lors de la conférence, une machine d'impression 3D pour la formation professionnelle sur le stand d'exposition de l'atelier Luban de l'Afrique du Sud a attiré de nombreux visiteurs.

"Grâce à l'intégration de l'industrie et de l'enseignement professionnel, les entreprises qui connaissent une transformation rapide peuvent plus facilement recruter des travailleurs spécialisés dans les nouvelles technologies", a indiqué Duan Wenyan, de l'Institut professionnel de Tianjin, qui a cofondé l'atelier en Afrique du Sud.

L'enseignement professionnel suit de près la demande de l'industrie, servant la promotion des nouvelles technologies et la montée en gamme industrielle, a-t-elle ajouté.

D'ici 2030, quelque 42% de la jeunesse mondiale devrait être africaine, selon un rapport de la Fondation Ichikowitz, une institution sud-africaine.

Cependant, seulement 1,1% des jeunes âgés de 15 à 24 ans en Afrique subsaharienne suivaient un programme d'enseignement professionnel en 2017, selon l'Indice Ibrahim de la gouvernance africaine 2018.

D'après Osei Wusu-Achaw, vice-chancelier de l'Université technique de Kumasi, au Ghana, les pays africains sont désormais conscients de l'importance de l'enseignement et de la formation professionnels, alors qu'ils visent à réaliser leur développement socioéconomique.

Selon lui, de plus en plus de jeunes ghanéens ont accès à l'enseignement et à la formation professionnels, et la Chine a beaucoup fait pour améliorer ce domaine au Ghana.

Au cours des dernières décennies, la Chine a formé près de 200.000 talents africains dans divers domaines, tels que l'agriculture, la santé, l'ingénierie et l’industrie manufacturière, selon un responsable de l'Agence chinoise de coopération internationale pour le développement.

Les enseignants des pays partenaires de la Chine peuvent perfectionner leurs compétences pédagogiques en Chine. "J'ai beaucoup appris grâce à l'atelier chinois Luban et aux enseignants chinois", a indiqué Mohamed Ahmed Ali Baioumy Mohamed, enseignant d'une école professionnelle en Egypte.

"Dans l'atelier, j'ai appris à utiliser des machines modernes et des machines-outils avancées à commande numérique. Je transmettrai ce que j'ai appris en Chine à mes collègues et à mes étudiants", a-t-il noté.

Les étudiants formés dans les ateliers ont élargi leurs chances d'être embauchés par des entreprises locales ou chinoises.

"Les 24 étudiants diplômés de l'atelier Luban de Djibouti seront employés pour travailler sur le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti construit par la Chine", a fait savoir Zu Xiaodong, de l'Université professionnelle de Tianjin pour les technologies ferroviaires, cofondateur de l'atelier à Djibouti.

L'enseignement professionnel apporte des réponses à certains de nos défis, a déclaré Muferihat Kamil Ahmed, ministre éthiopienne du Travail et du Développement des compétences.

"L'Ethiopie souhaite vivement élargir l'atelier Luban afin qu'il couvre également nos Etats régionaux", a-t-elle ajouté lors de la conférence.

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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