Dernière mise à jour à 09h04 le 26/08
Les neuf programmes de coopération sino-africains annoncés l'an dernier stimulent la coopération bilatérale tous azimuts, a estimé la vice-présidente de la Commission de l'Union africaine, Monique Nsanzabaganwa, dans un récent entretien à Xinhua.
La semaine dernière, une réunion des coordinateurs s'est tenue avec succès pour faire avancer le suivi de la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) organisée en novembre dernier à Dakar.
C'est au cours de celle-ci que la Chine a dévoilé ces neuf programmes visant à renforcer la coopération sino-africaine en matière de réduction de la pauvreté, de développement agricole et d'innovation numérique.
(Xinhua/Habtamu Worku)
Ces programmes "sont assez bien alignés sur les priorités de l'Afrique telles qu'exprimées dans l'Agenda 2063", le plan de développement continental de l'UA, a indiqué Mme Nsanzabaganwa, disant en attendre beaucoup.
L'ancienne ministre rwandaise a aussi noté que la coopération dans le domaine de la santé publique représentait un aspect clé pouvant bénéficier de manière significative aux deux parties avec l'aide de ces neuf programmes.
"La Chine soutient vraiment l'Afrique, non seulement pour faire face à la pandémie lorsqu'elle s'est déclarée il y a deux ans, mais aussi pour continuer à soutenir et à renforcer la capacité de l'Afrique à gérer la pandémie et à industrialiser la production de produits pharmaceutiques, de vaccins et d'autres articles médicaux, comme les équipements de protection", a-t-elle dit.
La vice-présidente de la Commission de l'UA a ajouté que la coopération sino-africaine en matière d'agriculture et de réduction de la pauvreté constituait également une autre des priorités parmi ces neuf programmes qui peut être complémentaire des priorités de développement continental de l'Afrique.
Cela peut aider à concrétiser l'aspiration de l'Afrique à l'autosuffisance en exploitant ses propres ressources naturelles, a estimé Mme Nsanzabaganwa.
"C'est un domaine où cette coopération entre l'Afrique et la Chine peut vraiment être très utile et nous l'attendons avec impatience, surtout en cette période où le monde est confronté à des perturbations en termes de distribution de nourriture via les chaînes logistiques", a-t-elle poursuivi.
En termes de commerce et d'investissement, la Chine a soutenu la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) destinée à stimuler le commerce entre les pays africains, selon Mme Nsanzabaganwa.
La ZLECA, un marché rassemblant les 1,3 milliard d'habitants du continent, favorisera également le développement de "projets de commerce, d'investissement et d'industrialisation entre l'Afrique et la Chine", a-t-elle ajouté.
En plus des neuf programmes annoncés dans le cadre du FCSA, la vice-présidente de la Commission de l'UA a noté l'importance de la coopération en cours dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR).
Dans ce cadre, Monique Nsanzabaganwa a ainsi rappelé la signature l'an dernier du protocole d'accord entre l'UA et la Commission nationale de développement et de réforme de la Chine, couvrant des secteurs prioritaires tels que la santé, la sécurité alimentaire, les infrastructures et l'énergie.
"C'est une initiative qui va vraiment nous aider à réaliser les (projets) phares de l'Agenda 2063, notamment dans le domaine des infrastructures", a-t-elle déclaré.
Alors que l'année 2022 marque le 20e anniversaire du sommet de Durban, qui a vu la naissance de l'UA, successeur de l'Organisation de l'unité africaine, Mme Nsanzabaganwa a souligné la nécessité de renforcer davantage les liens entre l'Afrique et la Chine.
L'UA se consacre à l'intégration de l'Afrique, ce qui nécessite des investissements importants, a-t-elle noté, ajoutant qu'elle aimerait inviter ses partenaires et amis, dont la Chine, à "venir investir en Afrique et aussi à coopérer de nombreuses façons qui peuvent nous aider à aller de l'avant".