Dernière mise à jour à 08h46 le 25/08
L'alerte jaune déclenchée lundi par les autorités comoriennes après la détection de mouvements inhabituels du volcan Karthala est maintenue, rapporte mercredi la presse locale.
La population est invitée à limiter leurs activités dans la zone du volcan, même s'il n'y a pas lieu de s'inquiéter, indique le directeur général de la sécurité civile (DGSC), Tachfine Ahmed.
Tachfine Ahmed a fait le point sur l'évolution de la situation sismique, lors une conférence de presse tenue mardi dans son bureau après que des activités anormales du volcan aient été observées dans la nuit de lundi à mardi par les équipes de surveillance.
"Il n'y a aucun danger. Voilà pourquoi le ministère de l'Intérieur a déclenché l'alerte jaune qui est la première phase sur les trois qui existent. Entre-temps, les autorités ont mis en place un poste de commandement fixe. Cette cellule regroupe tout le monde, y compris les ministères, et va étudier toutes les éventualités", a rassuré Tachfine Ahmed qui est aussi lieutenant-colonel dans l'armée comorienne.
Ces mouvements inhabituels à l'origine de cette inquiétude ont commencé à apparaître devant les écrans de l'observatoire du volcan depuis la mi-juillet.
"Nous mesurons l'évolution des activités grâce à des micro-séismes. Et ces derniers temps, la fréquence a augmenté à tel point que nous étions dans l'obligation d'interpeller les autorités", a expliqué de son côté le directeur général de l'observatoire du volcan, Hamidi Soulé.
"Nous appelons les randonneurs et les touristes à éviter de passer la nuit là-bas, car ce phénomène peut durer plusieurs mois, voire une année", a averti M. Tachfine, qui a rappelé que si jamais on passait à une alerte supérieure, la zone ouest de l'île de Ngazidja serait la première à être évacuée en urgence.