Dernière mise à jour à 09h08 le 09/10
Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a rejeté jeudi un projet de décision relatif au Xinjiang soumis par les Etats-Unis et certains autres pays lors de la 51e session du Conseil des droits de l'homme.
Lorsque le résultat du vote a été projeté sur le grand écran, des applaudissements nourris ont retenti dans la salle de conférence du Palais des Nations à Genève. Les représentants de pays membres du conseil ont félicité les diplomates chinois présents pour ce résultat.
Bien que les Etats-Unis aient délibérément ficelé le projet de décision et qu'avec une poignée d'autres pays occidentaux, ils aient fait pression sur d'autres membres, le projet de décision a été rejeté par la plupart des pays membres, notamment les pays en développement. Les tentatives menées par les Etats-Unis se sont soldées par un échec.
Afin d'inciter davantage de pays à voter pour le projet de décision, les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux ont fait en sorte de le présenter comme une question de procédure, "neutre et sans motivation politique". Cependant, ce mensonge a été démenti par les représentants des autres pays membres.
"Cette procédure expose l'intérêt délibéré des puissances occidentales à instrumentaliser le Conseil des droits de l'homme pour faire avancer leurs aspirations géopolitiques et condamner sélectivement la République populaire de Chine", a affirmé Juan Antonio Quintanilla Roman, représentant permanent de Cuba auprès de l'Office des Nations Unies à Genève.
"Beaucoup disent que nous devrions donner au conseil la possibilité de débattre. Mais ces mêmes pays qui veulent débattre maintenant, où étaient-ils pendant toutes ces années ?", a demandé l'envoyé cubain.
"Lorsque la délégation chinoise, session après session, a organisé des événements parallèles, des expositions de photos, des entretiens avec les autorités de la région du Xinjiang, des visites de centaines de personnes, y compris des diplomates basés ici à Genève... des événements parallèles même en période de pandémie de COVID-19, contournant tous les obstacles, où étaient ces pays s'ils étaient vraiment intéressés à discuter de la situation qui les concerne en République populaire de Chine ?", a-t-il poursuivi.
Hector Constant Rosales, représentant permanent du Venezuela auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a dit : "Nous mettons en garde contre les mesures dangereuses que ce pays hégémonique prend intentionnellement pour transformer ce conseil en une scène de politisation et de confrontation, en utilisant les droits de l'homme comme instrument."
"La poursuite d'une approche 'à la carte' motivée par des considérations politiques comporte le risque d'accentuer encore la politisation et la polarisation ; elle sape également la crédibilité de cet important organe des Nations Unies", a déclaré de son côté Khalil Hashmi, représentant permanent du Pakistan auprès de l'Office des Nations Unies à Genève.
Pour sa part, Maira Mariela Macdonal Alvarez, représentante permanente de la Bolivie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a dit que le projet de décision dissimulait "sa véritable intention de manipulation politique, cherchant à inclure la Chine dans l'ordre du jour du Conseil des droits de l'homme afin d'attaquer constamment ce pays lors des prochaines sessions".
Elle a ajouté que cette démarche "instrumentalise clairement le Conseil des droits de l'homme pour ses intentions géopolitiques".
Chen Xu, représentant permanent de la Chine auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a dit que les Etats-Unis et certains autres pays avaient soumis le projet de décision et l'avaient présenté comme une question de procédure, tentant de justifier l'"évaluation" non autorisée et illégale, et d'inscrire à l'ordre du jour du conseil des questions liées au Xinjiang qui n'existent pas du tout.
Quelle que soit la façon dont le projet de décision est déguisé, son intention cachée est de tirer parti des organes des droits de l'homme de l'ONU pour s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, a-t-il ajouté.
"Les questions liées au Xinjiang ne sont en aucun cas des questions de droits de l'homme. Elles concernent la lutte contre le terrorisme, la déradicalisation et l'anti-séparatisme", a noté M. Chen.
Il a expliqué au conseil qu'au terme d'efforts acharnés, le Xinjiang n'avait connu aucun incident violent ou terroriste pendant cinq années consécutives. Les droits de l'homme des personnes de tous les groupes ethniques du Xinjiang sont protégés dans toute la mesure du possible, a-t-il indiqué.
"Fermant les yeux sur ces faits et cette vérité, les Etats-Unis et certains autres pays ont fabriqué et répandu de nombreux mensonges et rumeurs, dans le but de salir la Chine, de compromettre la stabilité du Xinjiang et de freiner le développement de la Chine", a-t-il déclaré, ajoutant : "C'est un exemple typique de manipulation politique et la plus grave violation des droits de l'homme de tous les groupes ethniques du Xinjiang."
Le résultat du vote a pleinement démontré que les gens ont le sens de la justice naturelle. Les actes de politisation et d'instrumentalisation des questions relatives aux droits de l'homme menés par les Etats-Unis et certains autres pays sont voués à l'échec.