Dernière mise à jour à 08h24 le 02/06
"Il faut un village pour élever un enfant". Le proverbe africain illustre l'idée selon laquelle il faut une multiplicité de personnes pour créer un environnement favorable à l'épanouissement de l'enfant.
Pour célébrer la Journée internationale de l'enfance de cette année qui tombe jeudi, la Chine et l'Organisation des Premières dames d'Afrique pour le développement (OPDAD) ont lancé l'Initiative "Réchauffer les cœurs des enfants : une action conjointe Chine-Afrique" pour sensibiliser le public et montrer leur amour et leur attention envers les enfants africains.
Les enfants qui ont reçu des vœux, de l'aide et une assistance médicale de la Chine au cours de l'événement ont déclaré qu'ils étaient heureux de savoir que tant de Chinois se souciaient de leur vie.
UNE AMITIE ENRACINEE DANS LES PEUPLES
L'événement, initié par Peng Liyuan, épouse du président chinois Xi Jinping, et l'OPDAD, a été lancé récemment dans des dizaines de pays africains.
En République du Congo, les cadeaux de l'ambassade de Chine à Brazzaville ont apporté joie et bonheur aux enfants d'un centre d'adoption. Des médecins de la 29e équipe médicale chinoise dans le pays ont effectué des examens physiques des enfants.
Selon Octavie Bopenda, responsable de l'orphelinat Béthanie, ce centre symbolise l'amitié entre son pays et la Chine. "Le 29 mars 2013, la professeure Peng est venue au centre lorsque le président Xi et Mme Peng ont visité le pays. Les scènes de cette journée sont bien ancrées dans nos mémoires", a dit Mme Bopenda.
Au cours des dix dernières années, l'ambassade de Chine et les entreprises chinoises en République du Congo ont visité le centre à de nombreuses reprises. "Les enfants grandissent avec l'amour et l'attention des deux pays", a-t-elle ajouté.
Dans la province du Qinghai, dans le nord-ouest de la Chine, de nombreux enfants ont une affection particulière pour la République du Congo. En avril 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,1 a frappé la préfecture autonome tibétaine de Yushu du Qinghai. Alors que les habitants s'efforçaient de reconstruire leurs maisons, le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a annoncé que son pays aiderait à reconstruire une école primaire dans la région touchée par le séisme. Deux ans plus tard, la restauration du pensionnat central de Wenle a été achevée et l'établissement a été rebaptisé Ecole primaire de l'amitié sino-congolaise.
"La Chine et le Congo sont des amis de longue date", a déclaré la ministre des Affaires sociales et de l'Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa. "Cet événement confirme notre solide amitié. Nos relations sont empreintes d'amour, de respect et d'humanisme".
Lors de sa visite en République du Congo en 2013, M. Xi a considéré que le développement du partenariat Chine-Afrique était enraciné dans les peuples et favorisé par leurs échanges. Sa vision a guidé la coopération entre la Chine et l'Afrique.
PARTENAIRES POUR UN DEVELOPPEMENT COMMUN
Judith Wanzila Peter, responsable de la maintenance du système de signalisation du chemin de fer à écartement normal Mombasa-Nairobi, a déclaré qu'elle n'oublierait jamais les moments passés avec son "professeur chinois" au cours des quatre dernières années.
Elle s'est souvenue des premiers jours de sa carrière, lorsque ses mains ne cessaient de trembler parce qu'elle était nerveuse au travail. "Lors de la vérification du matériel, nos mains doivent être aussi habiles que celles d'un chirurgien pour garantir la sécurité du train."
Après avoir suivi une formation et avoir acquis de l'expérience, Judith Wanzila Peter est tout à fait capable de s'acquitter de sa tâche et reprendra le travail de maintenance de ses collègues chinois. "Lorsqu'ils retourneront en Chine, ils me manqueront", a-t-elle confié.
Depuis la mise en service du chemin de fer en 2017, plus de 10 millions de voyages ont été effectués et plus de 25 millions de tonnes de marchandises ont été livrées, ce qui a favorisé le développement économique et social des régions situées le long de l'itinéraire au Kenya.
Le premier satellite de communication algérien Alcomsat-1, le bâtiment du Parlement du Malawi, le barrage de Merowe au Soudan... et de nombreux autres projets phares lancés conjointement par la Chine et ses interlocuteurs africains sont devenus des points de repère dans ces pays africains. Certains projets sont imprimés sur les billets de banque des nations, témoignant de l'amitié entre la Chine et l'Afrique.
Les entreprises chinoises soutiennent véritablement l'Afrique en construisant des infrastructures, notamment des routes et des ponts, a déclaré Alexis Gisaro Muvuni, ministre d'Etat chargé des Infrastructures et des Travaux publics de la République démocratique du Congo.
Les entreprises et les investisseurs chinois ont vigoureusement promu la coopération bilatérale en matière d'infrastructures et ont apporté des contributions concrètes aux communautés locales au fil des ans, a affirmé M. Muvuni.
Grâce à des mécanismes de coopération tels que le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) et l'Initiative "la Ceinture et la Route", le développement des infrastructures en Afrique a connu d'énormes changements. La Chine est restée le premier partenaire commercial de l'Afrique pendant 14 années consécutives. Les deux parties ont ensemble construit et mis en service plus de 10.000 km de chemin de fer, près de 100.000 km d'autoroute, ainsi qu'une série d'importants projets d'infrastructures, notamment des aéroports, des docks, des ponts et des centrales électriques.
Selon David Monyae, directeur du Centre d'études Afrique-Chine à l'université de Johannesburg, la modernisation de la Chine a les moyens de galvaniser et d'influencer la modernisation ailleurs dans le monde, en particulier dans les pays en développement.
DES FRERES D'UN MEME ESPRIT
Au cours des six dernières décennies, la Chine et l'Afrique, dont les peuples entretiennent des liens étroits, ont bénéficié d'une coopération gagnant-gagnant de plus en plus intense. Leur amitié a été forgée par des luttes, éprouvée par le temps, et elle est prête à saisir de nouvelles opportunités de développement.
En avril 1955, la conférence de Bandung s'est tenue en Indonésie et les dirigeants chinois et africains s'y sont serré la main, ce qui a marqué le début des échanges amicaux entre les deux parties. Depuis lors, la Chine a soutenu la juste cause de l'Afrique dans sa lutte contre l'impérialisme et le colonialisme et pour la libération nationale. Les pays africains ont soutenu la Chine dans le rétablissement de son siège légitime aux Nations unies.
En 2013, la Chine a mis en avant les principes de sincérité, de résultats réels, d'amitié et de bonne foi, et de recherche du bien commun et des intérêts partagés pour guider sa coopération avec l'Afrique. Les relations sino-africaines sont entrées dans une phase accélérée vers une communauté de destin sino-africaine plus forte.
Depuis mars 2013, après l'élection de M. Xi à la présidence chinoise, le sommet du FOCAC s'est tenu deux fois, les deux parties s'efforçant de faire avancer les dix plans de coopération, les huit initiatives majeures et les neuf programmes.
Depuis le début de l'année, trois présidents africains se sont rendus en Chine. Lors de son entretien avec le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à Beijing, M. Xi a déclaré que la Chine soutenait résolument l'Afrique dans la poursuite d'une voie de développement indépendante et dans sa volonté de devenir un pôle important de la politique, de l'économie et de la civilisation mondiales, ajoutant que la Chine était prête à offrir de nouvelles opportunités aux pays africains dans le cadre de son nouveau développement.
La Chine travaillera avec l'Afrique pour mettre en œuvre les résultats de la conférence ministérielle du FOCAC à Dakar, faire avancer la coopération dans le cadre de l'Initiative "la Ceinture et la Route", soutenir l'Afrique dans la réalisation du développement durable, et construire une communauté de destin Chine-Afrique dans la nouvelle ère, a déclaré M. Xi.
Lors de sa visite à Beijing le mois dernier, le président érythréen Isaias Afwerki a déclaré que l'évolution de l'ordre international se trouvait à un stade critique, et que les pays africains étaient toujours confrontés à l'hégémonisme et à des traitements injustes et inéquitables.
La communauté internationale espère et croit que la Chine contribuera davantage au développement humain et au progrès, ainsi qu'à l'équité et à la justice internationales, a déclaré M. Afwerki.