Dernière mise à jour à 08h20 le 07/06
Une liste de l'Unité 731, une armée japonaise de guerre bactériologique pendant la Seconde Guerre mondiale, a été exposée à l'Université internationale du Heilongjiang, dans la province chinoise du Heilongjiang (nord-est), jetant un nouvel éclairage sur le développement de cette armée tristement célèbre et sur ses atrocités.
Le document original de la liste est conservé aux archives nationales du Japon. Il a été découvert par Seiya Matsuno, chercheur à l'Institut international de recherche sur la paix de l'Université Meiji Gakuin au Japon et professeur émérite à l'Université internationale du Heilongjiang, qui en a obtenu une photocopie et l'a apportée en Chine.
D'après le professeur, la liste a été produite en août 1940, lorsque l'Unité 731 a été réorganisée, passant du Département de prévention des épidémies de l'armée du Kwantung au Département de prévention des épidémies et de purification de l'eau de l'armée du Kwantung.
Le dossier montre que l'Unité 731 était principalement composée de personnel médical et sanitaire, dont 455 au niveau de la direction, a indiqué Jin Chengmin, conservateur du Musée des preuves des crimes de guerre commis par l'Unité 731 de l'armée japonaise, coorganisateur de l'exposition.
En outre, cette unité est étroitement liée à la guerre bactériologique menée par le Japon dans la province chinoise du Zhejiang en 1940, ce qui constitue une preuve irréfutable des crimes commis par l'armée japonaise du Kwantung au cours de son invasion de la Chine, a ajouté M. Jin.
L'Unité 731 était une base de recherche ultra-secrète sur la guerre chimique et biologique, et a été établie à Harbin en tant que centre névralgique de la guerre biologique japonaise en Chine et en Asie du Sud-Est pendant la Seconde Guerre mondiale.
Au moins 3.000 personnes ont été utilisées pour des expérimentations humaines par l'Unité 731 et plus de 300.000 personnes ont été tuées en Chine par des armes biologiques japonaises.
