Les organisations mondiales de médias publics de petite et moyenne taille doivent unir leurs efforts pour partager leurs informations et contenus, afin de survivre et se positionner correctement sur le marché planétaire du multimédia, a déclaré le président de la seule entreprise publique de radiodiffusion en Nouvelle-Zélande.
Le PDG de Radio Nouvelle-Zélande, Paul Thompson, qui a formulé cette semaine en Grande-Bretagne la proposition sur le lancement d'un forum international de radiodiffusion, a affirmé lors d'une interview par courriel à Xinhua que son idée avait suscité certaines discussions, mais que "ce concept, nécessite encore beaucoup d'efforts".
Les médias traditionnels sont en déclin, a souligné M. Thompson, lors de la conférence de l'Association de radiodiffusion du Commonwealth à Glasgow, mais l'émergence d'un monde de médias "multi-médias, multi-plateformes, personnalisé, mobile et social" a également offert une occasion de réunir des compagnies de radiodiffusion publique à l'échelle mondiale.
Alors que dans son discours, M. Thompson a proposé "une Alliance mondiale de médias publics" qui offre de nouvelles informations numériques et des services sans précédént, il a indiqué à Xinhua qu'il serait génial d'y inclure du divertissement, tandis que Radio Nouvelle-Zélande a déjà partagé ses enregistrements musicaux avec d'autres compagnies de radiodiffusion.
"Les principaux bénéficiaires (de l'alliance) seront les petites et moyennes organisations médiatiques publiques", a prévu M. Thompson.
Par ailleurs, toute organisation souhaitant y prendre part doit garantir l'indépendance de son journalisme et prouver qu'elle dispose de procédés pertinents pour assurer l'exactitude, le comportement éthique, la résolution des plaintes ainsi que l'impartialité, a-t-il expliqué.
Cette alliance peut fournir une plate-forme Internet mondiale, mais le partage du contenu en sera la priorité initiale.
"Les organisations de médias sont assoiffés de contenu en nous voyant élargir nos services en ligne. Cette proposition pourra fournir d'une manière efficace des informations étrangères et locales riches, diverses et mixtes", a rappelé M. Thompson.
"Cette alliance offrira plus de choix et ouvrira de nouvelles voix et perspectives. Elle ne remplacera pas le reportage sur mesure, mais elle le complètera", a-t-il indiqué.
Radio Nouvelle-Zélande est la seule institution de médias dont la quasi-totalité du financement est assurée par le gouvernement et qui fournit des services non-commerciaux.