Dernière mise à jour à 08h42 le 27/05
Muberra Batuhan, une jeune enseignante qui considère la Chine comme sa "deuxième patrie", s'emploie à promouvoir la langue et la culture chinoises auprès des jeunes Turcs, tandis que de plus en plus d'étudiants turcs cherchent des opportunités de poursuivre des études supérieures en Chine.
Mme Batuhan, qui vit maintenant à Ankara, la capitale turque, a obtenu un diplôme en langue et littérature chinoises dans une université de la ville de Xi'an, dans le nord-ouest de la Chine, où elle a étudié pendant plus de quatre ans.
Muberra Batuhan, une enseignante turque, enseigne la langue chinoise à ses élèves à Ankara, en Turquie, le 25 mai 2022. (Mustafa Kaya/Xinhua)
"Cela fait maintenant cinq ans que je donne des cours de mandarin dans différentes universités et établissements d'enseignement privés", déclare-t-elle à Xinhua.
"Mon travail n'est pas seulement d'enseigner le chinois, mais aussi de donner à mes étudiants une approche plus large pour leur permettre de s'immerger dans la culture chinoise", explique-t-elle.
A mesure que la Turquie et la Chine renforçaient leur coopération dans tous les domaines au cours des dernières années, les échanges humains entre les deux parties se sont également développés.
"Je pense que l'influence croissante de l'économie chinoise joue un rôle important dans l'intensification de l'intérêt pour la langue chinoise en Turquie. Les gens ont aujourd'hui le sentiment que connaître l'anglais n'est pas suffisant pour avoir des opportunités professionnelles, et ils se tournent donc vers le chinois, qui représente un plus", affirme Mme Batuhan.
Muberra Batuhan, une enseignante turque, enseigne la langue chinoise à ses élèves à Ankara, en Turquie, le 25 mai 2022. (Mustafa Kaya/Xinhua)
L'une de ses meilleures étudiantes, Ekin Peksen, se spécialise en droit dans une université d'Ankara, et aspire à devenir avocate spécialisée dans les questions commerciales et maritimes.
Elle envisage de travailler en Chine après avoir obtenu son diplôme, car elle pourra y bénéficier des diverses opportunités commerciales que la Chine offre aux étrangers.
"L'un de mes objectifs en apprenant le chinois est bien sûr de pouvoir y aller un jour", déclare-t-elle.
L'affection d'Ekin Peksen pour la Chine a commencé en regardant des séries télévisées chinoises et en écoutant de la musique chinoise. Elle pense que cette culture présente un "large spectre", ce qui manquait selon elle dans ses études précédentes, centrées sur l'Occident.
Photo prise le 25 mai 2022 montrant Ekin Peksen, une étudiante en droit de 19 ans qui étudie le chinois à Ankara, en Turquie, et espère pouvoir travailler en Chine à l'avenir. (Mustafa Kaya/Xinhua)
Plus de 100.000 étudiants turcs choisissent chaque année d'étudier à l'étranger afin de recevoir une meilleure éducation. Alors que la Chine offre de plus en plus d'opportunités, la tendance est à présent de se tourner vers ce pays, affirment Muberra Batuhan et Ekin Peksen.
"Par rapport à 2015, quand j'étais en Chine pour suivre un enseignement supérieur, il y a aujourd'hui une augmentation significative du nombre d'étudiants turcs qui se rendent en Chine pour suivre des études supérieures ou postuniversitaires", note Mme Batuhan.
"Je recommanderais certainement à tout étudiant turc de poursuivre des études supérieures en Chine", ajoute l'enseignante.