Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, a exprimé sa volonté de rassurer et d'encourager les entreprises de son pays, dans une interview parue jeudi dans le journal économique français Les Echos.
"Les entreprises et ceux qui prennent des risques pour la croissance et l'emploi doivent se sentir entièrement soutenus", a- t-il déclaré, dans un entretien où il a détaillé les mesures gouvernementales visant à relancer la compétitivité de la France.
"Nous espérons voir la situation (économique en France) s'améliorer d'ici à la fin de l'année. Mais il faut encore redonner de la confiance, de la dynamique et de l'espoir", a-t-il affirmé, alors que les prévisions de croissance pessimistes se sont dernièrement succédées.
L'Observateur français des conjonctures économiques (OFCE) a notamment indiqué la veille, mercredi, s'attendre à une récession économique de 0,2% en France en 2013, confortant une opinion similaire formulée par le Fonds monétaire international (FMI).
Le gouvernement français, pour sa part, maintient sa projection d'une croissance, bien que très faible, de 0,1% en 2013, puis de 1, 2% en 2014, ce dont M. Ayrault n'a pas non plus démordu. "Je rappelle que, pour 2013, comme pour 2014, nos prévisions sont identiques à celles de la Commission (européenne)", a-t-il assuré.
"Elles sont cohérentes avec la politique économique que nous menons depuis mai 2012 (soit l'élection à la présidence du socialiste François Hollande)", a poursuivi le chef du gouvernement français, qui a assuré que le plan de compétitivité, né d'un dialogue social mené entre patronat et plusieurs syndicats de salariés, contribuerait à remettre d'aplomb l'économie hexagonale.
"Redresser un pays, cela réclame pédagogie, patience et détermination. Vous ne pouvez pas redresser en onze mois un pays qui s'est affaibli pendant dix ans", a-t-il encore souligné, expliquant qu'il faudra du temps pour sortir le pays de la crise.
Cet avis est aussi partagé par le président Hollande, qui, dans un discours prononcé la veille au siège de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris, a reconnu que le processus de relance économique serait long.
"Quand allons nous sortir de la crise ? C'est la question que vous vous posez et je dois dire que je me la pose aussi, parce que cette crise est longue, très longue, trop longue", a-t-il déclaré.