Les délégués des 57 pays fondateurs de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) se sont réunis lundi à Beijing pour participer à la cérémonie de signature d'un accord fixant le cadre juridique de cette institution multilatérale initiée par la Chine.
Cet accord composé de 60 articles présente la participation financière de chaque membre, le processus d'élaboration des politiques, les systèmes d'affaires et d'exploitation, ainsi que la structure de gouvernance. La BAII est conçue pour financer la construction d'infrastructures en Asie.
L'Australie est le premier pays à avoir signé cet accord au Grand Palais du Peuple.
La BAII disposera d'un capital autorisé de 100 milliards de dollars. Les pays asiatiques contribueront à 75% du capital total et obtiendront une part du quota basée sur leurs dimensions économiques.
La Chine, l'Inde et la Russie sont les trois plus grands actionnaires, et disposent respectivement de 26,06%, 7,5% et 5,92% des voix.
La Chine ne cherche pas à avoir un droit de veto dans la banque, a indiqué le vice-ministre des Finances Shi Yaobin, lors d'une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle), ajoutant que la part et le droit de vote du pays durant la phase initiale étaient les "résultats naturels" des règles actuelles et pourraient être dilués avec l'adhésion de davantage de membres.
La banque, dont le siège se situe à Beijing, sera inaugurée fin 2015 sous deux conditions préalables, à savoir la signature de l'accord par au moins dix membres potentiels et un capital souscrit initial d'au moins 50% du capital autorisé.