Dernière mise à jour à 09h36 le 19/07
Une série de données économiques récemment publiées a une fois de plus attesté de la résilience de l'économie chinoise, qui a pris de l'élan pour réaliser une reprise régulière.
Les données publiées vendredi par le Bureau national des statistiques montrent que, malgré tous les chocs et les vents contraires auxquels la Chine a été confrontée récemment, en particulier au cours du deuxième trimestre, le PIB de la deuxième économie mondiale a augmenté de 2,5% au cours du premier semestre de l'année, avec une croissance positive de 0,4% au deuxième trimestre.
Selon les économistes et les observateurs du monde entier, la Chine reste l'un des moteurs de croissance les plus fiables au monde, grâce à ses solides bases économiques et à sa résilience.
Les chocs temporaires dus à la résurgence de la pandémie de COVID-19 ont pénalisé l'économie du pays au début de l'année, lorsque la Chine a appliqué une approche "zéro COVID" pour contenir le virus et sauver des vies.
"La Chine a adopté une approche efficace pour combattre l'épidémie", déclare Wolfram Elsner, professeur d'économie à l'université de Brême, en Allemagne, ajoutant que "cela est illustré par la récente croissance rapide des chiffres économiques". La Chine a été capable de mettre en œuvre des mesures résolues de lutte contre l'épidémie "suivies d'une poussée rapide de reprise du travail et de la production", ajoute-t-il.
La Chine dispose d'une base solide pour poursuivre sa croissance économique grâce à sa grande population et à sa demande intérieure, ce qui permet à son économie de rester raisonnablement stable à long terme, indique Sergueï Loukonine, chef du département d'économie et de politique chinoise à l'Institut d'économie mondiale et de relations internationales de l'Académie des sciences de Russie.
L'économie chinoise renoue avec la croissance, ce qui est un bon signe, déclare le chercheur économique Mohammad Ramadan, basé au Koweït, qui se dit optimiste quant à la reprise de la Chine et qui voit un grand potentiel dans son économie.
Faisant écho à ce sentiment positif, Stefan Hartung, président du conseil d'administration de la multinationale allemande Bosch, déclare s'attendre à un "meilleur" second semestre cette année.
Sethaput Suthiwartnarueput, gouverneur de la Banque de Thaïlande, exprime également son optimisme quant aux perspectives de développement à moyen et à long terme de l'économie chinoise, notant que les autorités disposent d'une marge de manœuvre suffisante pour faire face à toute pression baissière.
La Chine est également à l'avant-garde mondiale de l'économie numérique et du développement durable, deux nouveaux moteurs de croissance économique pour le pays à moyen et long terme, indique-t-il.
"L'économie chinoise est le moteur de croissance de l'économie mondiale", indique M. Elsner, qui attribue sa confiance à l'adhésion du pays à la réforme et à l'ouverture.
Ces propos sont repris par Agustin Carstens, directeur général de la plus ancienne institution financière internationale, la Banque des règlements internationaux (BRI), selon qui l'économie résiliente de la Chine continue d'être un moteur de la croissance mondiale.
La Chine dispose d'un système économique relativement moderne, d'infrastructures de premier ordre et de ressources en main-d'œuvre compétentes, déclare Anna Malindog-Uy, chercheuse au sein du programme d'études stratégiques Philippines-BRICS, ajoutant que "plus le développement économique de la Chine est fort, plus les pays qui ont une coopération commerciale et économique avec la Chine en bénéficieront".