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Plus d'un million d'emplois aux États-Unis sont liés au commerce avec la Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 09.06.2023 10h24

La Chine est le seul pays en dehors des Amériques dont les achats de biens et de services aux États-Unis soutiennent plus d'un million d'emplois dans la plus grande économie du monde, ce qui explique en partie pourquoi, selon le responsable d'une association commerciale américaine, les décideurs devraient valoriser le rôle « stabilisateur et bénéfique » du commerce pour les deux pays.

D'après un rapport sur les exportations américaines vers la Chine publié la semaine dernière par le Conseil d'affaires sino-américain (USCBC), en 2021, environ 1,06 million d'emplois aux États-Unis ont été soutenus par les exportations de biens et de services du pays vers la Chine, classant celle-ci aux côtés du Canada et du Mexique dans le club des fournisseurs d'un million d'emplois.

Le rapport a également noté que 2021 est la dernière année pour laquelle les données sur l'emploi sont disponibles. Au cours de cette période, les exportations de biens des États-Unis vers la Chine ont augmenté de 22% d'une année sur l'autre, tandis que les exportations de services ont légèrement augmenté, créant un environnement globalement sain pour l'emploi soutenu par les exportations aux États-Unis.

De son côté, Craig Allen, le président de l'USCBC, a déclaré que le rapport sur les exportations américaines vers la Chine montre à nouveau que les achats de la Chine soutiennent les entreprises et les moyens de subsistance des États-Unis, en particulier pour les agriculteurs et les éleveurs du centre du pays, les entrepreneurs et les innovateurs de la Silicon Valley et au-delà, ainsi que les leaders du secteur des semi-conducteurs et les fabricants à travers le pays.

Les chiffres publiés par le département américain du Commerce début février ont également montré que la Chine a maintenu sa position de troisième partenaire commercial des États-Unis pour les marchandises en 2022, représentant 13% du commerce total, après le Canada et le Mexique, à 14,9% et 14,7% respectivement.

Le rapport de l'USCBC a par ailleurs noté que la Chine figure parmi les cinq premiers marchés pour tous les États américains sauf trois, et que ses achats ont soutenu près de 500 000 emplois américains de plus que le deuxième pays le plus élevé, le Royaume-Uni. Il a notamment classé la Californie comme le premier gagnant en termes d'emplois soutenus par les exportations, avec plus de 132 400 en 2021, soit une augmentation de 15% d'une année sur l'autre. En revanche, a noté le rapport, les États dépendants du tourisme, comme Hawaï, ont vu le nombre d'emplois soutenus par les exportations vers la Chine diminuer de 69%, soit une perte d'environ 1 900 emplois.

Toujours selon le rapport, en 2022, les exportations américaines de biens vers la Chine ont augmenté de 1,2% d'une année sur l'autre, tirées par les oléagineux, les céréales et les produits pharmaceutiques, qui ont connu une croissance à deux chiffres par rapport à l'année précédente, tandis que les secteurs des semi-conducteurs et de l'énergie ont connu des contractions à deux chiffres.

Parallèlement, l'impact des régimes de contrôle des exportations, fréquemment utilisés par les États-Unis, a été particulièrement ressenti dans le secteur des semi-conducteurs.

Dans le même temps, la Chine est restée la plus grande source d'étudiants internationaux sur les campus américains, la Californie, New York et le Massachusetts en bénéficiant le plus, chacun enregistrant une contribution de plus d'un milliard de dollars de l'accueil d'étudiants chinois en 2021. Le rapport a toutefois également noté que les étudiants chinois viennent étudier en moins grand nombre qu'auparavant, citant les incertitudes liées à la  COVID-19 et aux voyages comme les principales raisons probables d'une contribution économique plus faible des étudiants chinois en 2020 et 2021. D'autres raisons possibles incluent l'aggravation des tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine, les politiques américaines en matière de visas, les considérations de sécurité personnelle et la concurrence accrue des universités britanniques, canadiennes, australiennes, singapouriennes et même chinoises.

« Ces dynamiques sont antérieures à la pandémie et sont susceptibles de perdurer même si les voyages rebondissent », a conclu le rapport.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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