Début des essais sur le deuxième plus long canal de Chine

Une étape importante a été franchie dans la province de l'Anhui (est de la Chine) le 16 août, marquant le début des essais sur le canal reliant le fleuve Yangtsé au fleuve Huai. Ce projet devrait accroître l'efficacité de la navigation sur ces deux fleuves.

Le canal relie le plus long fleuve de Chine, le Yangtsé, qui traverse le sud de la province de l'Anhui sur 400 kilomètres, et le fleuve Huai, qui passe par le nord de la province.

Une voie de navigation supplémentaire de 355 km a été ajoutée aux cours d'eau existants dont la construction principale s'est terminée en 2022. Selon les autorités provinciales, ce canal est le deuxième plus long canal juste derrière le canal reliant Beijing à Hangzhou.

Le tronçon inauguré le 16 août relie le fleuve Huai au lac Chao, le cinquième plus grand lac d'eau douce de Chine situé à Hefei (Anhui).

Ce canal fait partie du projet de dérivation des eaux du fleuve Yangtsé et du fleuve Huai.

(Huang Bohan / Xinhua)

Lancé en 2016, ce projet vise à acheminer de l'eau du fleuve Yangtsé vers les régions septentrionales du pays où le climat est plus sec, et à faciliter le passage des navires afin d'améliorer l'efficacité de la logistique.

« Ce projet permet de réduire la distance entre le fleuve Huai et le fleuve Yangtsé de 200 km, désormais séparés de 600 km l'un de l'autre. Cela rend le transport fluvial beaucoup plus pratique, économique et écologique », a déclaré Chen Xi, directeur général de la section du projet de dérivation située dans la province de l'Anhui.

D'une longueur de 723 kilomètres, ce canal traverse 12 villes de la province de l'Anhui et 2 villes de la province du Henan (centre de la Chine). Il bénéficiera à plus de 50 millions de personnes.

Il servira également à irriguer les terres et contribuera à protéger davantage l'environnement aux alentours du fleuve Huai et du lac Chao.

M. Chen pense que ce projet permettra d'économiser plus de 6 milliards de yuans (823,8 millions de dollars) par an en fret et de réduire les émissions de CO2 de près d'1,8 million de tonnes par an.