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Un Master of Wine français au cœur de l'industrie viticole chinoise
Julien Boulard, un Français de 42 ans, s'est non seulement intégré à la vie culturelle chinoise, mais est également devenu une figure de proue de l'industrie viticole en Chine. Détenteur du titre de Master of Wine, une distinction peu connue mais hautement respectée dans le monde du vin, il réside actuellement à Nanning, dans la région autonome Zhuang du Guangxi (sud), qu'il considère comme son second chez lui.
Vivant depuis près de deux décennies en Chine, M. Boulard maîtrise couramment la langue chinoise et partage sa passion pour le vin avec ses abonnés chinois sur les réseaux sociaux. "J'ai toujours été un grand fan de la culture chinoise", confie-t-il. Son aventure en Chine a commencé en 2003, lorsqu'il est arrivé en tant qu'étudiant d'échange à l'Université Minzu du Guangxi, avant de plonger totalement dans l'univers du vin.
Après des études approfondies, il a passé les examens du WSET (Wine & Spirit Education Trust), atteignant en 2012 à Hong Kong le niveau 4, la plus haute qualification de cette organisation. Cette quête d'excellence l'a conduit à visiter plus de 100 vignobles en Chine et à déguster plus de 3.000 vins chinois. En 2019, il a obtenu le titre prestigieux de Master of Wine, le positionnant parmi les rares experts en vin résidant en Chine.
Le titre de Master of Wine est considéré comme l'un des plus hauts accomplissements dans l'industrie du vin et bénéficie d'une reconnaissance internationale. Il est décerné par l'Institute of Masters of Wine (IMW), basé au Royaume-Uni. Devenir un Master of Wine nécessite une formation rigoureuse et des examens couvrant divers aspects de la production du vin, de la dégustation, du marketing et de la théorie.
Aujourd'hui, M. Boulard enseigne l'œnologie à Nanning où il a également rencontré sa femme, elle-même passionnée de vin. Il est optimiste quant à l'avenir de l'industrie viticole chinoise, notant une amélioration notable de la qualité des vins chinois. "Lors d'un récent concours à Shenzhen, on a goûté environ 800 vins chinois, et beaucoup étaient de grande qualité", rapporte-t-il.
Engagé à continuer à participer activement au développement de l'industrie viticole chinoise, M. Boulard envisage également de poursuivre ses études pour devenir Maître Sommelier.
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