Dernière mise à jour à 13h14 le 19/07
Selon des données publiées le 15 juillet par le Bureau national des statistiques de Chine, malgré la pression croissante à la baisse due à une pandémie de COVID-19 qui perdure, une économie mondiale orageuse et d'autres défis de taille, l'économie chinoise a quand même réussi à assurer une croissance positive au deuxième trimestre. En dehors de cela, au cours du premier semestre de cette année, la production industrielle à valeur ajoutée de la Chine a augmenté de 3,4%, les investissements en actifs fixes ont bondi de 6,1% et le commerce extérieur de marchandises a bondi de 9,4%.
Avant la publication de ces chiffres, certains médias occidentaux ont cherché à exagérer les problèmes auxquels est confrontée l'économie chinoise et à brosser un tableau totalement sombre de la viabilité économique future du pays. Maintenant que l'économie chinoise reprend pied, l'élan de sa reprise a prouvé une fois de plus que ces démagogues occidentaux sont aussi têtus qu'ils sont sélectivement aveugles face à la capacité de la Chine à gérer les crises qui s'aggravent et les chocs inattendus.
Des gens prennent leurs repas dans un restaurant dans l'arrondissement de Haidian à Beijing, capitale de la Chine, le 6 juin 2022. (Zhang Chenlin / Xinhua)
En cette ère d'incertitudes, la reprise régulière de la deuxième économie mondiale est assurément une bonne nouvelle. Pourtant, elle a été durement gagnée compte tenu de l'environnement international complexe et de l'impact des flambées de COVID-19 dans le pays et d'autres facteurs. Le rebond indique également que les fondamentaux de l'économie chinoise, notamment sa forte résilience, son énorme potentiel, sa vaste marge de manœuvre et sa durabilité à long terme, restent intacts.
Dans le même temps, la Chine améliore la qualité de sa croissance économique en donnant la priorité à un développement de haute qualité. Par exemple, la croissance du secteur manufacturier de haute technologie a bondi de 9,6%. La production à valeur ajoutée des services de transmission d'informations, de logiciels et de technologies de l'information a augmenté de 9,2%, tandis que les services financiers ont augmenté de 5,5%.
La Chine s'est aussi particulièrement bien comportée par rapport aux autres grandes économies. L'indice des prix à la consommation de juin pour les États-Unis a marqué la plus forte augmentation sur 12 mois depuis novembre 1981, tandis que l'inflation pour la zone euro a atteint un niveau record de 8,6% au cours de l'année jusqu'en juin. Alors que les experts avertissent que ces deux économies sont « de plus en plus susceptibles » de sombrer dans la récession, la Chine a quant à elle réussi à maintenir la stabilité de ses prix à la consommation, son inflation à la sortie des usines a diminué pour le sixième mois consécutif et ses principaux indicateurs économiques ont rebondi en juin.
Des ouvriers travaillent sur une chaîne de production dans un atelier d'assemblage de la CRRC Zhuzhou Locomotive Co., Ltd., à Zhuzhou, dans la province chinoise du Hunan (centre), le 5 juillet 2022. (Chen Zeguo / Xinhua)
La résilience de l'économie chinoise est rendue possible grâce à un ensemble de politiques ciblées. Par exemple, le gouvernement chinois a dévoilé 33 mesures en mai pour stabiliser l'économie, couvrant les politiques d'investissement, de consommation, de sécurité alimentaire et énergétique, les chaînes industrielles et d'approvisionnement et les moyens de subsistance des populations. De plus, la Chine s'est engagée à adhérer à une philosophie de développement centrée sur le peuple. Cela signifie que le pays sera toujours prêt à protéger la vie des gens, même si cela signifie parfois un coût économique temporaire.
Compte tenu de la taille immense de sa population, les conséquences seraient inimaginables si la Chine adoptait des politiques de prévention et de contrôle de la pandémie telles que l'approche dite de l'immunité collective. C'est pourquoi elle a mis en œuvre la politique dynamique zéro COVID tout en manœuvrant pour soutenir l'économie et s'assurer que les moyens de subsistance des gens soient le moins possible affectés.
Pour aider les industries, les entreprises individuelles et les micro, petites et moyennes entreprises durement touchées par la pandémie, la Chine a mis en place des mesures détaillées pour stabiliser les entités du marché, maintenir la masse salariale stable et stimuler la création d'emplois. Au total, 6,54 millions de nouveaux emplois urbains ont été créés au premier semestre.
La Chine a également utilisé des outils politiques pour faire avancer les réformes et stimuler l'innovation afin de développer efficacement son économie. Comme l'a noté The Economist, un magazine d'information hebdomadaire, dans un article publié au mois d'avril, « le gouvernement soutient des milliers de groupes, grands et petits, dans les domaines de la science des données, de la sécurité des réseaux et de la robotique », qui travaillent à « améliorer les infrastructures industrielles de la Chine ».
Et en ce moment difficile où l'unilatéralisme et le nationalisme économique sont plus présents que jamais, la Chine est restée attachée à l'ouverture et à la coopération. Le début de la négociation de fonds négociés en bourse dans le cadre des programmes de connexion entre la partie continentale du pays et Hong Kong au début du mois de juillet a été le dernier exemple en date de la Chine qui a ouvert ses bras plus largement pour accueillir les investisseurs mondiaux.
Selon Agustin Carstens, directeur général de la Banque des règlements internationaux, la plus ancienne institution financière internationale, l'économie résiliente de la Chine continue d'être un moteur de la croissance mondiale. En ce qui concerne l'avenir, force est d'admettre que les bases d'une nouvelle reprise de l'économie chinoise doivent encore être consolidées et que le risque de stagflation mondiale continue d'augmenter. Cependant, avec un grand potentiel ainsi qu'une résilience éprouvée, la Chine jouit toujours d'un avenir prometteur de croissance à long terme. Et au lieu de s'en tenir à leurs préjugés, ces sino-sceptiques en Occident devraient apprendre à remettre l'économie chinoise en perspective.
