Dernière mise à jour à 09h34 le 05/07
Dans un récent entretien accordé au Quotidien du Peuple en ligne, Simon Winchester, auteur et chercheur renommé dont les spécialités englobent la littérature, l'histoire, la technologie et la géographie, a présenté ses perceptions de la Chine et souligné les transformations substantielles qu'il a observées au fil du temps. Il s'est fait le champion des échanges culturels accrus entre la Chine et l'Occident et a exhorté les États-Unis à favoriser une meilleure collaboration avec la Chine.
Simon Winchester (Liu Ning / Le Quotidien du Peuple en ligne)
La transformation et les progrès de la Chine
Depuis sa première visite en Chine en 1978, Simon Winchester a observé une transformation substantielle dans le pays. Il y a noté des progrès marqués, en particulier en termes de propreté, de prospérité et de sécurité. Les améliorations des infrastructures, et en particulier les autoroutes, les gratte-ciel et les métros, l'ont laissé admiratif.
L'entretien s'est également penché sur la montée en puissance de la Chine dans les sciences et la technologie, Simon Winchester reconnaissant la domination du pays dans le secteur manufacturier. Faisant la distinction entre inventer et produire, il a exhorté les scientifiques chinois et les jeunes innovateurs à adopter la prise de risque et à considérer l'échec comme faisant partie intégrante du parcours d'apprentissage.
Encourager les échanges culturels
Simon Winchester a en outre exhorté les Occidentaux à aller en Chine pour découvrir cet immense, vieux et impressionnant pays.
Il a fait référence à une de ses œuvres antérieures, « Le fleuve au centre du monde », qui a documenté son voyage d'un an à travers la Chine, en suivant le fleuve Yangtsé de Shanghai, dans l'est de la Chine, à la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest du pays. L'auteur a rappelé avec enthousiasme les paysages uniques et la variété des peuples qu'il a rencontrés, en particulier dans l'ouest et le sud de la Chine. « J'ai été impressionné par l'est de la Chine, mais j'aime aussi l'ouest et le sud de la Chine. Ce sont des endroits que les étrangers ne visitent pas aussi souvent. Et j'ai eu tellement de bonnes expériences », a-t-il déclaré.
Ses visites aux grottes de Mogao, à Dunhuang, dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine) lui ont également laissé une profonde impression, illustrant l'attrait du patrimoine culturel du pays.
Simon Winchester (Liu Ning / Le Quotidien du Peuple en ligne)
Un plaidoyer pour la compréhension et la collaboration
Simon Winchester a appelé à une meilleure compréhension entre la Chine et les Etats-Unis, soulignant les avantages de la collaboration et de la coexistence pacifique.
« Huawei, symboliquement, et la Chine en général, à mon avis, ne sont pas une menace pour les États-Unis », a noté l'auteur, qui s'est dit préoccupé par l'escalade du sentiment anti-chinois chez certains politiciens américains, qui se manifeste souvent dans leurs discours publics et leurs apparitions dans les médias. Au lieu de cela, il propose que la coopération entre les États-Unis et la Chine soit bénéfique non seulement pour ces deux nations, mais aussi pour le monde entier.
Simon Winchester a rappelé que, traditionnellement, la Chine est restée à l'intérieur de ses propres frontières, et elle a maintenu son intégrité territoriale sans chercher à s'étendre.
Il a suggéré d'inviter les Américains, en particulier ceux qui nourrissent des idées fausses sur la Chine, à visiter le pays et à découvrir sa réalité de première main.
Rappelant le rôle vital de l'éducation pour combler les fossés et dissiper les idées fausses, Simon Winchester a également souligné la nécessité de s'attaquer à l'ignorance de la Chine chez les jeunes américains. Il a enfin confié aux États-Unis la responsabilité d'entretenir une relation avec la Chine fondée sur la compétition amicale, la connaissance mutuelle et la compréhension.