Dernière mise à jour à 13h52 le 24/07
Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu les 11 et 12 juillet dans la capitale lituanienne Vilnius, a une fois de plus exposé sa forte mentalité de guerre froide. Le communiqué publié par le sommet déforme notamment de manière arbitraire la position et la politique de la Chine, diffame délibérément celle-ci et démontre une tentative dangereuse de se mêler des affaires allant au-delà de sa portée géographique et de créer des divisions et de fomenter des confrontations. Cela montre que l'OTAN n'a pas seulement oublié de réfléchir aux chaos et aux guerres dont elle est responsable, qui ont entraîné de nombreuses catastrophes dans le monde, plongeant nombre de ses membres dans un dilemme de sécurité, et préférant plutôt continuer à rêver de la guerre froide, essayant de s'étendre davantage et de créer de nouveaux troubles dans le monde.
(Photo/Xinhua)
Pourtant une alliance dite « défensive », la « stratégie défensive » de l'OTAN vise à déclencher constamment des guerres. Après la fin de la guerre froide, l'OTAN a allumé à plusieurs reprises la mèche du conflit, déclenchant les flammes de la guerre vers le monde, de la Bosnie-Herzégovine au Kosovo, de l'Afghanistan à l'Irak, de la Libye à la Syrie... Selon des statistiques incomplètes, les guerres lancées et auxquelles la seule OTAN a participé après 2001 ont entraîné la mort de centaines de milliers de personnes et le déplacement de dizaines de millions d’autres.
À l'heure actuelle, la guerre en cours en Europe et le profond dilemme de la sécurité sont enracinés dans l'obsession à long terme de l'OTAN pour l'expansion et la confrontation. En parlant de l'expansion vers l'est de l'OTAN, George F. Kennan, l'ancien ambassadeur des États-Unis en Union soviétique, a souligné que ce serait l'erreur la plus fatale de la politique américaine de l'après-guerre froide.
Tout au long du processus d'éclatement de la crise ukrainienne, la responsabilité de l'OTAN ne saurait être éludée. Avant l'escalade générale de la crise, le protocole de Minsk conclu par les parties concernées et les efforts de médiation de la communauté internationale avaient une chance de maintenir la paix, tandis que l'OTAN continuait à attiser les contradictions, ce qui a finalement conduit à une reprise des combats sur le continent européen. Après l'escalade globale de la crise, l'OTAN a saisi l'opportunité d'en profiter et a tenté d'étendre et de prolonger cette crise, aggravant considérablement la difficulté des moyens politiques pour résoudre la crise. Le fait montre que l'OTAN, qui prétend être une alliance défensive, est en fait un véritable saboteur de la paix et de la stabilité mondiales.
Dans le même temps, le sommet de l'OTAN a invité cette fois quelques pays d'Asie-Pacifique, dans le but de renforcer sa collusion avec ces derniers. Il a même affirmé de manière claire que « l'Indo-Pacifique est important pour l'OTAN ». Le projet de l'alliance de se déplacer vers l'est, et plus précisément en Asie-Pacifique, est clairement évident, faisant apparaître extrêmement pâles ses affirmations telles que « le positionnement d'une alliance régionale reste inchangé et ne cherche pas de percées géographiques ».
« L'OTAN étendant ses tentacules à l'échelle mondiale créera un monde divisé », a souligné l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Javier Solana, pour lequel « l'OTAN global » ou « l'OTAN plus » risque de diviser le monde en blocs antagonistes. L'histoire des guerres chaudes et des guerres froides au siècle dernier démontre conjointement que l'expansion des groupes militaires et la création d'affrontements entre factions n'apportent pas la paix et la sécurité, mais ne mènent qu'à des conflits, voire à des guerres.
En surface, l'OTAN suit le principe du consensus entre tous les États membres, mais sa priorité est de servir les intérêts des États-Unis, et ses actions reflètent principalement la volonté de Washington. Le communiqué publié par le sommet de l'OTAN a joué sur la « menace chinoise », très similaire aux fausses informations diffusées par les États-Unis contre la Chine, et a pleinement exposé le plan stratégique des États-Unis visant à transformer l'OTAN en un outil hégémonique visant à contenir et oppresser la Chine.
Au cours des 30 dernières années, l'orientation stratégique de l'OTAN a changé à plusieurs reprises, passant d'une expansion vigoureuse dans la région d'Europe centrale et orientale à une intervention mondiale sous diverses formes, passant d'une concentration sur les questions de lutte contre le terrorisme après la guerre en Afghanistan à un recentrage sur le jeu des grandes puissances et à une entrée accélérée vers l'Est dans l'Asie-Pacifique. Le rythme du changement est très cohérent avec l'ajustement de la politique étrangère des États-Unis.
Cependant, les intérêts de « l'OTAN sous la domination des États-Unis » ne sont pas alignés sur ceux de l'Europe. Comme l'a souligné à plusieurs reprises le président français Emmanuel Macron, l'établissement d'une autonomie stratégique est crucial pour empêcher les pays européens de devenir des vassaux en cas d'affrontement entre grandes puissances. La tâche première de l'Europe n'est pas de coopérer avec d'autres pays sur des agendas mondiaux et ne doit pas tomber dans une confrontation de blocs.
Le monde actuel n'est plus celui de la guerre froide. L'OTAN doit immédiatement cesser de déformer, de salir et de fabriquer des mensonges contre la Chine, abandonner les philosophies dépassées de la mentalité de la guerre froide et du jeu à somme nulle, renoncer à sa dépendance erronée à l'expansion militaire, cesser de rechercher la soi-disant sécurité absolue et cesser de semer le trouble en Europe et en Asie-Pacifique. Elle doit cesser de chercher des prétextes à son expansion et jouer plutôt un rôle constructif dans le maintien de la paix et de la stabilité mondiales.
(Par Huan Yuping, pour le Quotidien du Peuple)