Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré jeudi que la France veut soumettre à ses partenaires européens la question de l'armement défensif pour aider l'opposition syrienne, tout en souhaitant ne pas militariser le conflit.
"En matière d'armes, pour le moment il y a un embargo, donc il n'y a aucune arme qui est livrée du côté européen. La question va sans doute se poser pour les armes défensives. Mais c'est quelque chose que l'on ne peut faire qu'en coordination avec les Européens", a indiqué jeudi matin M. Fabius sur RTL.
"La position de la France est de dire qu'il ne faut pas militariser le conflit, mais il est évidemment inacceptable qu'il y ait des zones libérées et qu'elles soient bombardées par les avions de Bachar. Donc il faut trouver le juste équilibre", a-t-il poursuivi, ajoutant que "la question de l'armement défensif va être posée".
Le chef de la diplomatie française a également rappelé que la France a été le premier pays à reconnaître l'opposition syrienne comme seul interlocuteur légitime et que ses représentants seront reçus samedi à Paris par le président français François Hollande.
Lors de sa conférence de presse tenue mardi à l'Elysée, M. Hollande a annoncé que la France reconnaît la coalition nationale de l'opposition syrienne comme "la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique".