Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a pris acte de la décision de l'Ouganda de procéder à la fermeture de sa frontière avec la RDC au niveau de Bunagana, en territoire de Rutshuru, occupé par la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) au Nord-Kivu, a indiqué Lambert Mende, ministre des Médias, lors d'un point de presse tenu jeudi à Kinshasa.
"La décision prise par Kampala, le 14 novembre, est donc une réponse positive à la requête de la RDC et nous l'apprécions en tant que telle", a indiqué M. Mende, ajoutant "que le lendemain du déclenchement de l'agression sous le couvert du M23, le président de la RDC, Joseph Kabila a décidé la fermeture de cette frontière du côté de la RDC".
"Le maintien en activité de poste frontalier de Bunagana permettait non seulement aux rebelles de s'approvisionner en armes et munitions, mais aussi de s'autofinancer grâce à des prélèvements illégaux et irréguliers de taxes diverses sur les usagers de cette voie en provenance de ou en partance pour l'Ouganda", a-t-il indiqué.
D'après lui, les taxes perçues par les forces d'occupation et leurs affidés du M23 à Bunagana s'élevaient à quelques 20 000 dollars américains par jour, ce qui procurait aux rebelles une moyenne de 600 000 dollars américains par mois.
L'Ouganda et le Rwanda, pays voisins de la RDC sont accusés, par le groupe d'experts des Nations Unies, de soutenir la rébellion du M23 qui contrôle des localités et villages dans la province du Nord-Kivu, est de la RDC.