La rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) a menacé de riposter, si l'offensive se poursuit contre leur position par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a indiqué le 12 novembre le colonel Vianney Kazarama, porte-parole de la rébellion, à l'Agence Xinhua.
"Les FARDC ont attaqué nos positions pendant deux jours, les 9 et 10 novembre, elles ont tué environs douze personnes civiles ainsi que nos policiers sur l'axe de Kitagoma, près de la frontière avec l'Ouganda", a déclaré le colonel Kazarama, ajoutant que "Le M23 ne tolèrera plus ce genre de provocation et surtout les attaques sur nos positions. Nous mettons en garde le gouvernement de Kinshasa que nous allons riposter si l'offensive se poursuit".
Contacté par l'Agence Xinhua, le colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée nationale dans la province du Nord-Kivu, a démenti cette accusation, précisant que "les FARDC n'ont attaqué aucune position du M23".
Depuis le mois de juillet, une trêve est observée entre l'armée nationale et les rebelles du M23, ces derniers justifient cette trêve par la proposition d'une négociation directe avec Kinshasa que Yoweri Museveni, président de l'Ouganda et président en exercice de la Conférence internationale sur la région du Grand-Lacs (CIRGL) leur a proposé.
La rébellion du M23 est composée essentiellement des groupes armés du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, et du Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP) intégrés dans l'armée nationale après la signature d'un accord de paix à Goma le 23 mars 2009.
Un groupe d'experts des Nations Unies ont accusé, dans un rapport, le Rwanda et l'Ouganda de soutenir en hommes et munitions la rébellion M23 qui contrôle depuis le mois d'avril plusieurs villages et localités dans la province du Nord-Kivu.