Le président américain Barack Obama s'est engagé mercredi à faire un nouvel effort diplomatique visant à régler l'impasse sur le dossier nucléaire iranien, notant qu'il existe une "fenêtre de temps" pour résoudre cette question pacifiquement.
"Je vais essayer de faire un effort dans les prochains mois pour voir si nous pouvons ouvrir un dialogue entre l'Iran et pas seulement nous, mais la communauté internationale, afin de voir si nous pouvons régler cette question", a déclaré M. Obama lors de sa première conférence de presse à la Maison Blanche depuis sa réélection.
"Nous n'allons pas laisser l'Iran se procurer l'arme nucléaire, mais je pense qu'il existe encore une fenêtre de temps pour nous permettre de régler cette question de façon diplomatique", a-t-il ajouté.
Le mois dernier, le journal américain New York Times a rapporté, citant des responsables de l'administration d'Obama, que les Etats-Unis et l'Iran avaient convenu pour la première fois de prendre part à des négociations en tête-à-tête sur le programme nucléaire controversé de l'Iran. La Maison Blanche a rapidement nié ce reportage.
Lors de la conférence de presse de mercredi, M. Obama a nié à nouveau que des négociations en tête-à-tête avec l'Iran étaient imminentes.
L'Occident accuse l'Iran de développer secrètement des armes nucléaires en prétextant un programme civil, une accusation que Téhéran nie toujours.
Certains experts américains en politique étrangère suggèrent que l'administration Obama, après avoir remporté un nouveau mandat de quatre ans, pourrait être capable de montrer plus de flexibilité pour régler cette question avec l'Iran.
"Si l'Iran négocie sérieusement, vous pouvez imaginer une plus grande flexibilité de la part de l'administration Obama", a déclaré Michael O'Hanlon, un chercheur de l'Institut Brookings basée à Washington, à l'agence Xinhua. "Un genre de compromis pourrait permettre aux Iraniens de garder une partie de leur uranium hautement enrichi."
Mais il a aussi souligné qu'un accord potentiel demande à l'Iran d'être également "flexible" et de faire preuve de "grandes contraintes".
"Obama ne tolérera pas une arme nucléaire iranienne", a indiqué M. O'Hanlon.