Le secrétaire général de la Ligue arabe (LA), Ahmed Ben Helli, a exclu lundi la possibilité d'une intervention de l'OTAN en Syrie, a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Lors d'une réunion avec la délégation de l'OTAN, dirigée par le secrétaire général adjoint aux affaires politiques et à la politique de sécurité Dirk Brengelmann, M. Ben Helli a déclaré que l'éventualité d'une intervention de l'OTAN dans la crise syrienne était « totalement exclue », car les efforts visent désormais à trouver une solution politique plutôt qu'une solution militaire.
M. Ben Helli a déclaré que la LA déployait des efforts pour proposer une aide humanitaire aux réfugiés syriens, mettre fin aux violences et aux meurtres en Syrie, et prendre contact avec l'opposition afin d'unifier ses camps et de former une entité capable d'endosser des responsabilités.
M. Ben Helli a mentionné qu'il existait un projet prévu baptisé « Genève 2 », et basé sur le consensus formé par les puissances internationales à Genève le 30 juin.
D'après l'accord de Genève, un organe de gouvernement de transition devra être formé sur la base d'un accord mutuel entre le gouvernement syrien et l'opposition.
M. Ben Helli a révélé que les États-Unis, la Russie et l' envoyé spécial commun de l'ONU et de la LA pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, négociaient actuellement le projet « Genève 2 », dans le but d'élaborer une version de ce protocole qui ferait l'unanimité et de la soumettre à l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU.
La Ligue arabe et la délégation de l'OTAN ont également discuté des moyens de renforcer la coopération bilatérale pour lutter contre le terrorisme et débarrasser la région du Moyen- Orient des armes de destruction massives (AMD), ainsi que des dernières évolutions dans les pays de la région, selon M. Ben Helli.
Concernant les discussions prévues mardi entre le chef de la LA, Nabil Al-Arabi et M. Brahimi, M. Ben Helli a déclaré que les deux parties évoqueraient les conclusions des échanges récents entre M. Brahimi et plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne sur la question syrienne, de la situation actuelle en Syrie, de la position internationale concernant la crise, et du rôle du Conseil national syrien pour les forces révolutionnaires et d'opposition, bloc formé par les groupes d'opposition syriens en début novembre à Doha, capitale du Qatar.