Le gouvernement américain a annoncé mercredi qu'il n'y avait jusqu'à présent pas de "preuve crédible" indiquant que les forces gouvernementales syriennes avaient utilisé des armes chimiques.
"Nous avons examiné les allégations qui ont été faites et les informations que nous avons reçues, et nous n'avons trouvé aucune preuve crédible venant corroborer et confirmer que des armes chimiques ont été utilisées", a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland lors d'une conférence de presse.
Dans un reportage publié mardi sur son site internet, le magazine américain Foreign Policy a divulgué qu'un télégramme diplomatique secret émanant du consulat américain à Istanbul concluait que le gouvernement syrien avait probablement utilisé des armes chimiques à Homs fin décembre.
Tout en admettant l'existence d'un tel télégramme envoyé par le consulat américain d'Istanbul, Mme Nuland a déclaré que le département d'Etat avait conclu que le rapport ne pouvait pas être corroboré.
La porte-parole de la diplomatie américaine a toutefois réitéré l'avertissement sévère de l'administration Obama contre toute utilisation d'armes chimiques en Syrie.
"Si le régime [du président syrien] Assad commet l'erreur tragique de se servir d'armes chimiques ou de ne pas respecter ses obligations pour les sécuriser, il y aura des conséquences, et le régime en sera tenu responsable", a-t-elle averti.
Le 3 décembre à Washington, dans un discours prononcé à la National Defense University, le président américain Barack Obama a averti le président Bachar al-Assad des "conséquences" qu'aurait toute utilisation d'armes chimiques dans son pays.