Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, a lancé mardi une mis en garde contre la corruption qui sévit sur une grande échelle et sape la confiance des citoyens européens dans l'Etat de droit.
S'adressant à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), réunie en session depuis lundi à Strasbourg, M. Jagland a estimé que l'Europe était en proie à un certain nombre de crises concomitantes, financière et institutionnelle notamment, ainsi qu'à une crise de confiance.
"La corruption est la plus grande menace qui pèse sur la démocratie en Europe aujourd'hui. Un nombre grandissant de citoyens sur notre continent ne croient plus à l'Etat de droit. Le Conseil de l'Europe doit agir et ce, sans attendre", a-t-il affirmé.
Soulignant l'importance du groupe anti-corruption du Conseil de l'Europe (GRECO), il a exhorté "tous les Etats membres à prendre au sérieux les recommandations des organes de suivi du Conseil de l'Europe".
En exposant sa vision de l'avenir, M. Jagland a proposé que le Conseil de l'Europe se concentre sur quatre priorités, à savoir: Lutter contre la corruption et aider les gouvernements à mettre en oeuvre les réformes judiciaires; Protéger la liberté d'expression et la liberté des médias; Lutter contre l'intolérance et les discours de haine; Promouvoir la diversité et protéger les minorités.
Créé le 5 mai 1949 par le traité de Londres, le Conseil de l'Europe, dont le siège est à Strasbourg, est une organisation intergouvernementale regroupant aujourd'hui 47 Etats membres, avec l'objectif de favoriser en Europe un espace démocratique et juridique commun.