La République populaire démocratique de Corée (RPDC) s'est engagée jeudi à mener d'autres lancements de fusées et un essai nucléaire de niveau plus élevé cilbant son "ennemi juré", les Etats-Unis.
Dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle KCNA, la Commission de défense nationale a critiqué la résolution adoptée mardi par le Conseil de sécurité de l'ONU qui condamne le récent lancement de satellite par Pyongyang.
"Nous ne cachons pas qu'une variété de satellites et de fusées à longue portée seront lancés et qu'un essai nucléaire de niveau supérieur sera mené dans la nouvelle phase de la lutte anti-américaine, ciblant les Etats-Unis, ennemi juré du peuple coréen", indique le communiqué.
La commission a également déclaré que "les pourparlers à six et la déclaration commune du 19 septembre (sur le dossier nucléaire de la RPDC, ndlr) n'existeront plus" du fait que "le Conseil de sécurité de l'ONU a été réduit en une organisation dénuée d'impartialité et d'équilibre".
"Nous prendrons des mesures considérables pour déjouer la politique anti-RPDC poursuivie par les Etats-Unis et les forces malhonnêtes qui suivent les Etats-Unis, et pour sauvegarder la souveraineté de la nation", avertit le texte.
"Aucun dialogue sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne ne sera possible dans le futur, même s'il y a des dialogues et des négociations sur le maintien de la paix et de la sécurité dans la région, y compris sur la péninsule coréenne", conclut le texte.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi à l'unanimité la résolution 2087 demandant à la RPDC de respecter toutes les résolutions concernées, déjà approuvées par le Conseil de sécurité, et de ne pas recourir à la technologie de missiles balistiques pour tout lancement.
Le Conseil de sécurité a réaffirmé son appel à une solution pacifique, diplomatique et politique pour sortir de l'impasse et a préconisé la reprise des pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Les pourparlers à six, qui réunissent, la RPDC, la Corée du Sud, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie, ont été entamés en 2003, mais restent au point mort depuis décembre 2008.
Le 12 décembre dernier, l'agence KCNA a confirmé que la RPDC avait réussi à lancer et mettre en orbite une deuxième version du satellite Kwangmyongsong-3. Après le lancement, la RPDC a défendu son droit au lancement de satellites à des fins pacifiques et scientifiques.
- Les pourparlers à six, seule issue possible à la crise de la péninsule coréenne (COMMENTAIRE)
- Le Conseil de sécurité de l'ONU approuve une résolution sur le lancement de satellite de la RPDC
- La RPDC compte renforcer sa dissuasion nucléaire
- La RPDC jure de mettre fin aux efforts de dénucléarisation de la péninsule de Corée