Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi une résolution condamnant le lancement de satellite effectué par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en décembre dernier et appelant à une solution pacifique au problème nucléaire de la péninsule.
C'est une réponse claire à la violation par Pyongyang des résolutions du Conseil de sécurité, que la RPDC, en tant que membre de l'ONU, se doit de respecter.
Bien que tous les Etats ont le droit à l'utilisation pacifique de l'espace, le droit de Pyongyang est actuellement restreint par certaines résolutions du Conseil de sécurité, dont la Résolution 1874, qui interdit à Pyongyang "tout lancement ayant recours à la technologie de missile balistique" et l'exhorte à "suspendre toute activité relative à son programme de missile balistique".
Toutefois, les sanctions et les pressions se sont révélées insuffisantes pour aider les parties concernées à parvenir à un compromis.
Le seul moyen de restaurer la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne est d'établir une relation de confiance entre les parties clés par le biais du dialogue et des négociations.
Bien que toutes les parties concernées partagent l'aspiration commune d'aboutir à une dénucléarisation pacifique de la péninsule coréenne, la méfiance qui règne entre la RPDC et la République de Corée, les Etats-Unis et le Japon constitue un obstacle de taille à surmonter.
Du fait de la complexité de la crise et l'hostilité de longue date entre certaines parties, établir la confiance est plus facile à dire qu'à faire. La première étape à envisager pour chaque camp est de s'abstenir de toute initiative susceptible de provoquer une hausse des tensions. Toute représaille serait nuisible, voire dangereuse.
En évitant toute provocation, les parties concernées pourraient établir une base pour un dialogue efficace.
Il est important de noter que les pourparlers à six, en suspens depuis longtemps, demeurent la plateforme la plus viable pour le dialogue.
Comme la situation sur la péninsule coréenne se trouve actuellement à un carrefour, il est grand temps pour les six pays concernés, à savoir la RPDC, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie, de retourner à la table de négociations.
La Chine, voisine de la RPDC et de la Corée du Sud, a exprimé il y a longtemps son intention de travailler en faveur d'une solution pacifique et a joué un rôle constructif dans la facilitation des pourparlers à six.
Toutefois, la reprise de ces négociations nécessite les efforts communs de toutes les parties concernées afin de créer des conditions favorables et d'éviter de nouvelles complications.
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