Le sénateur américain John Kerry, secrétaire d'État désigné, s'est engagé jeudi à poursuivre une résolution diplomatique sur le programme nucléaire controversé de l'Iran.
S'exprimant lors d'une audience pour sa nomination comme nouveau secrétaire d'État auprès de la commission des affaires étrangères du Sénat, ce vétéran de la diplomatie a présenté sa vision pour la politique étrangère des États-Unis en ce début de second mandat de quatre ans du président Barack Obama.
« Nous ferons ce que nous devons pour empêcher l'Iran d' obtenir l'arme atomique, et je réaffirme ici et aujourd'hui que notre politique n'est pas de contenir les problèmes », a-t-il dit, « (mais de) les prévenir, et l'horloge tourne pour nos efforts visant à assurer le respect des règles et la responsabilité ».
L'administration Obama a fixé au mois de mars une date limite pour que l'Iran entame une « coopération substantielle » avec l' Agence internationale de l'énergie atomique, sous peine de subir des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU.
La République islamique a participé l'année dernière à trois rounds de discussion avec le groupe 5+1, soit la Chine, les États- Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, plus l'Allemagne, mais sans parvenir à une avancée notable.
Déclarant privilégier une résolution diplomatique de cette question, tout comme le président, M. Kerry a déclaré: « je déploierai tous les efforts pour donner à la diplomatie toutes ses chances de réussir, cependant personne ne doit douter de notre résolution à réduire la menace nucléaire ».
« Étant donné notre intérêt extraordinaire pour la non- prolifération, nous devons résoudre les questions concernant le programme nucléaire de l'Iran », a-t-il ajouté.
Washington et ses alliés ont imposé des sanctions sévères sur l'Iran en plus des mesures décidées par le Conseil de sécurité de l'ONU, car ils redoutent que les ambitions nucléaires de ce pays ne visent en réalité à développer des armes atomiques. Téhéran en revanche persiste à affirmer la nature pacifique de son programme.
Le président Obama nomme John Kerry secrétaire d'Etat