Entre 30.000 et 40.000 personnes sont descendues dans les rues de Bruxelles jeudi vers midi dans le cadre d'une manifestation "contre le gel du salaire", pour le pouvoir d'achat", et "pour le maintien de l'indexation salariale".
Les syndicats socialistes, chrétiens et indépendants se sont engagés dans la mobilisation.
Une importante délégation des travailleurs d'ArcelorMittal Liège et celle de Ford Genk étaient visibles parmi les manifestants, a constaté Xinhua sur place. La décision du sidérurgiste de fermer son site à Liège et celle de l'automobiliste de mettre la clé de son site à Genk sous la porte risquent d'entraîner la disparition de 20.000 emplois, se sont indignés les manifestants.
Pour Mme Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB, cette mobilisation a montré que "les travailleurs en ont assez de payer pour une crise provoquée par les banques et les spéculateurs".
"Combien d'ArcelorMittal, combien de Ford Genk, combien de restructurations et de campagnes de licenciement seront encore nécessaires à nos ministres pour qu'ils comprennent que les politiques d'austérité ne sont pas une solution", a déclaré pour sa part Claude Rolin, secrétaire général de la CSC. Il a appelé Monica De Coninck à devenir une "véritable ministre de l'Emploi, et non pas une ministre du Chômage".
Les entreprises belges, grandes comme petites et moyennes, ont souffert des perturbations des réseaux de transport en commun, et des pertes totales ou partielles de production. La fédération sectorielle Agoria a rapporté une "perte de production totale dans quelques grandes entreprises technologiques", tandis que la Fédération des entreprises belges (FEB) a condamné l'action menée par les syndicats ce jeudi.
"Il est grand temps d'arrêter de mener des actions et d'opter résolument pour des solutions opérationnelles", a souligné l'administrateur délégué de la FEB, Pieter Timmermans, dans un communiqué.