Le gouvernement belge a condamné vendredi la décision annoncée un jour plus tôt par le géant sidérurgique ArcelorMittal de fermer son site de Liège dans l'est du royaume, qui causera la perte de 1.300 emplois.
Dans un communiqué commun, le gouvernement fédéral belge, le gouvernement régional de la Wallonie où se trouve Liège ainsi que le syndicat ont déclaré ne pas accepter la fermeture et la décision d'ArcelorMittal.
"Nous sommes tous derrière les travailleurs pour élaborer un plan industriel et sauver l'emploi. La priorité du gouvernement wallon est de permettre la reprise des installations d'ArcelorMittal par un repreneur industriel et le gouvernement fédéral est aux côtés des travailleurs et du gouvernement wallon dans cette recherche", souligne le communiqué.
Une task force sera mise en place afin de rechercher des pistes pour un plan industriel. Les autorités belges prendront contact avec la Commission européenne pour élaborer une politique industrielle effective au niveau européen et contrôler les importations venant des pays en dehors de l'Union européenne.
La décision d'ArcelorMittal de fermer sept lignes dans la phase du froid touchera plus de la moitié des métallots qui sont encore en activité dans la région liégeoise, après la fermeture de la phase à chaud 795 licenciements. La direction d'ArcelorMittal Liège a attribué son intention d'arrêter définitivement des installations de la phase à froid à "la dégradation de l'économie européenne induisant un faible niveau de demande pour ses produits ".
Depuis octobre 2011 où le numéro un mondial de la sidérurgie avait annoncé l'arrêt définitif de la phase liquide à Liège, les perspectives économiques se sont encore détériorées. "La demande d'acier en Europe a chuté de 8-9% en 2012 par rapport à l'année précédente et est actuellement 29% en dessous des niveaux d'avant crise. En conséquence, il n'y a pas de demande suffisante pour supporter la continuité des installations flexibles de Liège et aucune amélioration n'est prévue à moyen terme", a expliqué ArcelorMittal.
Les syndicats d'ArcelorMittal ont lancé un appel à la grève sur tous les sites du groupe sidérurgique, plusieurs assemblées générales du personnel se tiendront lundi prochain.