Radreng Sodnampuntsog, un Bouddha âgé de 16 ans et conseiller politique de la région autonome du Tibet, assiste mardi à la session plénière du Comité de l’organe consultatif politique chinois du Tibet à Lhassa, il est le plus jeune conseiller au sein du comité. DAQIONG/China Daily |
Palden Donyo, un lama appartenant au monastère de Sakya, sait sur le plan politique, comment protéger les trésors religieux.
Un membre participant à la session plénière en cours du Comité de l'organe consultatif politique chinois du Tibet, a soumis une proposition de demande de faire figurer le monastère sur la liste du patrimoine mondial pour la protection et la sensibilisation.
«Le palais du Potala est le seul à apparaître sur la liste des Nations Unies au Tibet. Mais nous avons d'autres sites dignes d'être connus dans le monde entier», a déclaré Palden Donyo.
«Les monastères seuls ne peuvent pas faire le travail de protection... Les autorités doivent s'engager à travers ce moyen pour préserver les trésors qui se transmettent de génération en génération».
Les religieux de Sagya, l'une des quatre branches principales du bouddhisme tibétain ainsi que le Gelug, qui ont gouverné le Tibet au 13ème avant d'être éclipsés par la montée de l'École Gelugpa.
Pas moins de 84 000 manuscrits d'anciennes écritures saintes ont été retrouvés intacts, stockés dans un mur de 60 mètres de long et 10 mètres de haut au monastère, construit en 1073 dans le comté de Sagya, à environ 400 km de Lhassa, selon un rapport de l'agence de presse Xinhua.
Palden Donyo a expliqué que ce mur comprenait plus de 100 000 pièces inestimables, dont la conque qui aurait été utilisée par le Bouddha et une peinture murale s'étendant sur plus de 8000 mètres carrés, sont des offres uniques au monde.
«J'espère que l'application du monastère de Sagya inspirera les membres conseillers de d'autres monastères à emboîter le pas et demander la protection et l'aide financière des comtés, des préfectures ou du gouvernement de la région autonome».
Si le Comité de la Conférence consultative du peuple chinois du Tibet accepte les propositions comme celles de Palden Donyo, il les transmettra aux législatures locales ou aux autorités gouvernementales.
Le comité du Tibet tient sa session plénière annuelle depuis mardi, qui se terminera ce dimanche. L'instance entendra également le rapport du gouvernement de la région autonome et les rapports de ses tribunaux.
Palden Donyo n'est qu'un membre d'une force montante avec un arrière-plan religieux. Des figures religieuses détiennent 115 sièges dans l'organe consultatif politique au Tibet, un groupe qui monte, représentant un taux 18,7% des 615 sièges.
Latsan, secrétaire général adjoint du comité du Tibet, a déclaré que : «Cette action apportera une contribution au développement, à l'harmonie scientifique et la stabilité, ainsi qu'à l'unité ethnique et à l'amélioration des moyens de subsistance au Tibet."
Jamyang Chödrak, un lama du Temple Ramoche à Lhassa, a lui indiqué que : «Le nombre croissant de personnalités religieuses à la Conférence montre que la religion a aujourd'hui plus de poids politique. Cela signifie qu'il y aura plus de participation des moines et des nonnes et plus de discussions autour des agendas politiques».
Tub Tandragpa, un Bouddha vivant et nouvellement élu membre de la conférence, a déclaré qu'un plus nombre de religieux rejoignant le système politique est nécessaire et que les temples doivent continuer de se développer.
«Ce système relie la religion avec les décideurs, et nous donne une voie pour exprimer efficacement nos difficultés», a-t-il dit.
Et de poursuivre «Je ne peux en faireplus pour aider les autres et profiter de mon nouveau rôle pour contribuer à la construction d'un développement harmonieux du Tibet».
Palden Donyo a ajouté qu'il soumettra au moins trois propositions chaque année au cours de son mandat de cinq ans en tant que conseiller politique.
«Ensuite, je voudrais revenir sur ce que j'ai fait au cours de ces cinq années».