C'est une poignée de mains historique qui a eu lieu hier à New York entre les deux présidents français et iranien, et à double titre, puisque non seulement c'est la première rencontre entre un chef d'Etat d'un grand pays occidental et le Président iranien nouvellement élu depuis son entrée en fonctions, mais que c'est aussi la première entre les présidents des deux pays depuis la rencontre entre Jacques Chirac et Mohammad Khatami à Paris en 2005, en marge d'une manifestation de l'Unesco.
Après la photo d'usage, la rencontre a eu lieu à huis clos dans le bureau de la délégation française aux Nations-Unies, un privilège dont seules la France et la Grande-Bretagne disposent, pour discuter du programme nucléaire iranien, de la Syrie et du Liban. Y assistaient aussi les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Laurent Fabius et Mohammad Javad Zarif, et quelques proches.
La rencontre a duré une quarantaine de minutes, puis François Hollande a raccompagné son hôte en évoquant « un premier contact qui en appelle d'autres » et le « caractère historique » de la rencontre ainsi que les « paroles d'ouverture » d'Hassan Rohani, le Président iranien ayant quant à lui souhaité « un meilleur avenir » pour les relations entre les deux pays. La France a elle évoqué une « rencontre dans un climat poli et courtois », marquée par « un dialogue franc et direct ».