S'exprimant à la tribune des Nations-Unies à New York après sa rencontre avec le Président français François Hollande, le Président iranien récemment élu Hassan Rohani a déclaré que son pays ne représentait «absolument pas une menace pour le monde», appelant au passage Barack Obama à privilégier la négociation.
En revanche, les deux dirigeants ne devraient pas se rencontrer, bien que Barack Obama l'ait proposé à l'Iran, car, selon la Maison Blanche, une entrevue s'avérait « trop compliquée à réaliser à l'heure actuelle » pour l'Iran, bien que, selon le responsable américain qui a révélé cette information sous couvert d'anonymat, les Etats-Unis aient dit publiquement et également en privé aux Iraniens, qu'ils étaient ouverts à l'idée de discussions en marge de l'assemblée générale de l'ONU, bien que n'ayant évoqué que des discussions informelles et non une rencontre bilatérale.
Lors de son discours, le Président Rohani a insisté sur le fait que l'Iran ne voulait utiliser l'énergie nucléaire qu'«à des fins exclusivement pacifiques», affirmant que les armes nucléaires et les autres armes de destruction massive n'ont pas leur place dans la doctrine de défense iranienne et sont en contradiction avec les convictions religieuses et éthiques fondamentales de l'Iran. Il a également souligné qu'« il n'y a pas de solutions violentes aux crises du monde » et qualifié le terrorisme de « fléau violent ».
Depuis quelques semaines déjà, l'Iran a multiplié les signes d'une possible ouverture et d'un possible dégel des négociations sur son programme nucléaire, mais cela n'a pas encore pu se concrétiser en réunion officielle entre les représentants des Etats-Unis et de l'Iran.