Le président syrien Bachar el-Assad a dit qu'il n'y avait ni date officielle ni aucun facteur de succès pour la conférence de Genève II sur la Syrie, selon une interview récente diffusée sur la télévision libanaise Al Mayadeen lundi.
"Officiellement, il n'y a aucune date jusqu'à présent," a dit M. Assad, ajoutant que "il n'y a pas de facteurs qui pourraient aider à en faire un succès jusqu'ici."
Il a soutenu que la Syrie n'avait aucun problème à prendre part à la conférence, conçue pour réunir l'opposition et le gouvernement afin d'atteindre une solution politique.
"Si le soutien en financement et armes pour les rebelles cessait, il n'y aurait aucun problème à résoudre la crise," a ajouté le président.
Il a fait remarquer que la crise dans son pays avait traversé plusieurs phases, ajoutant que son administration en était actuellement à l'étape de combattre Al Qaïda et ses groupes affiliés.
Des armes ont été introduites illégalement en Syrie depuis l'invasion menée par les Etats-Unis de l'Irak, a-t-il dit, accusant les pays arabes et de la région de soutenir les rebelles actuels qui combattent son gouvernement.
Le Qatar a été le premier pays à soutenir les hommes armés en Syrie avec des financements, a accusé Bachar el-Assad, ajoutant que la Turquie fournissait des supports logistiques aux rebelles et que l'Arabie saoudite suivait leur exemple.
La Jordanie n'était pas impliquée dans le soutien aux rebelles dans les premiers jours de la crise mais a commencé à l'être il y a moins d'un an.
S'en prenant à l'Arabie saoudite, M. Assad a dit que ce pays avait "fidèlement mis en oeuvre les politiques des Etats-Unis," et que notamment "les Saoudiens soutenaient publiquement les groupes armés en Syrie avec des financements et des armes ainsi que par des moyens médiatiques et politiques."
Attaquant les Frères musulmans, M. Assad a qualifié le groupe de plus "terroriste" qu'auparavant.
Le président a dit ne pas se soucier "personnellement" de concourir aux prochaines élections présidentielles en 2014, exhortant le représentant conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi de s'occuper uniquement de ses fonctions.
M. Brahimi "a essayé de me convaincre de ne pas concourir aux élections de 2014 et je lui ai répondu qu'il s'agissait d'une affaire intérieure," a expliqué le président.