La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré mercredi qu'elle ne démantèlerait pas unilatéralement sa force de dissuasion nucléaire tant que les menaces nucléaires extérieures ne disparaîtront pas, a rapporté l'agence de presse officielle KCNA.
"Etant donné que le règlement de la question nucléaire dans la péninsule coréenne repose fondamentalement sur le principe du donnant-donnant, la République populaire démocratique de Corée ne fera pas le premier pas", a fait savoir dans un communiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
La dénucléarisation de la péninsule ne repose pas sur le désarmement nucléaire unilatéral de la RPDC mais sur un processus de dénucléarisation de l'ensemble de la péninsule en supprimant les importantes menaces nucléaires extérieures et en appliquant le principe de mesures simultanées, précise le communiqué.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré début octobre à Washington qu'il serait ouvert au dialogue si Pyongyang faisait le premier pas vers la dénucléarisation.
La Commission de la défense nationale de la RPDC a rejeté le 12 octobre la demande américaine, la qualifiant de "moquerie intolérable et d'insulte à l'armée et au peuple de la RPDC".
Dans son communiqué, Pyongyang a accusé Washington d'avoir transféré la responsabilité à Pyongyang et a demandé à Washington d'abandonner sa politique hostile envers la RPDC.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse que Beijing est "en étroite communication avec toutes les parties impliquées dans des pourparlers à six".
Le chef de la délégation chinoise aux pourparlers à six, Wu Dawei, et son homologue russe, Igor Morgulov, se sont rencontrés lundi à Beijing pour discuter de la dénucléarisation de la péninsule coréenne et de la reprise des pourparlers à six, a indiqué le ministère dans un bref communiqué.