Au moins 23 personnes ont été tuées et plus de 31 autres ont été blessées mercredi matin dans une explosion sur un marché de fruits de la capitale pakistanaise Islamabad, selon des sources hospitalières.
Javed Ikram, vice-chancelier de l'Institut pakistanais des sciences médicales, a déclaré qu'au moins neuf des blessés étaient dans un état critique.
Il a indiqué que toutes les personnes tuées ou blessées ont subi des blessures aux jambes, ce qui signifie que les explosifs ont été fixés sur le sol.
L'inspecteur général de la police Khalid Khattak a déclaré que l'explosion a eu lieu pendant que plus de 1.500 personnes faisaient leurs courses au marché Pir Wadhai, qui s'étend sur une superficie d'un kilomètre carré dans le quartier I-11 (sud-ouest d'Islamabad).
Même si le dispositif de sécurité dans la capitale était en état d'alerte, il est presque impossible de contrôler tous les camions sur les marchés qui déchargent des milliers de cageots de fruits tous les jours, a-t-il souligné.
Des témoins ont affirmé que l'explosion a eu lieu vers 08h30 heure locale, une heure d'affluence au marché.
"Une centaine de personnes faisaient des achats près d'une pile de cageots de goyaves déchargés d'un camion lorsque l'explosion a eu lieu", a déclaré un témoin.
Le commissaire en chef a déclaré que les matériaux explosifs auraient été dissimulés dans les cageots de goyaves et qu'ils menaient l'enquête sur le camion qui les a transportés.
Il a indiqué qu'environ quatre ou cinq kilogrammes d'explosifs ont été utilisés. Un cratère s'est formé au sol pendant l'explosion.
Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'explosion. La police a bouclé le périmètre.
Il s'agit de la deuxième explosion dans la capitale du Pakistan depuis le début du mois de mars. Le 3 mars, un double attentat suicide avait fait 11 morts et 25 blessés dans le quartier F-8 d'Islamabad.
L'explosion de mercredi a eu lieu au lendemain d'une déclaration d'un porte-parole des talibans pakistanais exprimant son mécontentement envers le gouvernement, qu'il accuse d'avoir violé un accord de cessez-le feu qui expirera le 10 avril.