Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé samedi sa profonde préoccupation quant à la détérioration de la situation dans l'est de l'Ukraine.
"Le secrétaire général est profondément préoccupé par la détérioration de la situation dans l'est de l'Ukraine et l'augmentation progressive des affrontements violents", a indiqué un communiqué publié samedi soir par le porte-parole de M. Ban.
"Le secrétaire général a souligné que de nouvelles perturbations ne serviront les intérêts de personne", a déclaré le communiqué.
Une nouvelle vague de troubles a frappé l'est de l'Ukraine la semaine dernière, lorsque des activistes pro-Moscou ont pris d'assaut plusieurs bâtiments du gouvernement dans les villes de Donetsk, Lugansk et Kharkov, réclamant un référendum pour l'autonomie et des liens plus étroits avec la Russie.
Samedi matin, une dizaine d'hommes armés se sont emparés du siège des forces de sécurité et d'un poste de police à Slavyansk, une ville située à environ 100 km au nord de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.
Les hommes armés ont occupé le poste de police où ils ont saisi au moins 400 pistolets et 20 armes automatiques, selon la police ukrainienne. Aucune information n'a été communiquée quant aux potentiels otages et victimes.
Le ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov a annoncé sur son compte Facebook que l'attaque a été menée "par des hommes armés en tenue de camouflage", et a promis une réponse sévère.
Dans le communiqué, le secrétaire général a "appelé toutes les parties à travailler afin de calmer la situation, respecter l'Etat de droit et exercer un maximum de retenue".
"Il a également appelé à un dialogue urgent et constructif pour désamorcer la situation et traiter tous les différends," a précisé le communiqué.
"Les Nations Unies sont prêts à continuer de soutenir une résolution pacifique à la crise actuelle en Ukraine", a-t-il ajouté.
Le 18 mars, le président russe Vladimir Poutine et les dirigeants de Crimée ont signé un traité qui stipule que la Crimée fait partie du territoire russe, suite à un référendum au cours duquel 97% des Criméens ont voté pour la sécession de l'Ukraine.
Kiev a rejeté le référendum et l'intégration de la Crimée à la Russie, les qualifiant d'"inconstitutionnels".