L'Union européenne (UE) et le Japon se sont mis sur les mêmes ondes pour le dossier de la non prolifération, à l'occasion de leur 22ème sommet qui a eu lieu mercredi à Bruxelles.
Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, et le Premier ministre japonais Shinzo Abe se sont entretenus des programmes de l'Iran et de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), ainsi que de la sécurité au Proche-Orient et en Afrique.
Ils ont demandé à Téhéran de "coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour résoudre tous les problèmes en suspens" et pour "produire une solution globale et finale qui assure la nature exclusivement pacifique des activités nucléaires" de l'Iran.
Quant à Pyongyang, les trois dirigeants ont estimé que son programme nucléaire et son programme du missile balistique continueraient de menacer la stabilité et la paix mondiale. Ils ont "vivement condamné et exprimé une sérieuse préoccupation sur le lancement de missiles balistiques" par Pyongyang en mars dernier. La RPDC a été exhortée à "faire preuve de retenue, abandonner toutes les armes nucléaires et tous les programmes nucléaires existants de manière complète, vérifiable et irréversible, reprendre avec la communauté internationale de manière constructive, en particulier avec les membres des négociations à Six, afin d'oeuvrer pour la paix et la sécurité durable sur une péninsule coréenne dénucléarisée".
Les trois dirigeants se sont engagés à une coopération dans la lutte contre le trafic illicite d'armes légères, surtout en Libye et dans la région du Sahel. Ils ont insisté sur le contrôle strict des exportations d'armes ou de produits et technologies à double usage, surtout dans des zones de tension.
MM. Van Rompuy, Barroso et Abe ont exprimé le soutien aux négociations entre Israéliens et Palestiniens pour parvenir à un accord final sur un Etat palestinien viable et co-existant en paix et en sécurité avec l'Etat hébreu. Ils ont appelé les deux parties à "éviter toute décision qui risque de miner le processus actuel". L'UE et le Japon ont réaffirmé que le Moyen-Orient devrait devenir une zone sans armes de destruction massive.