L'UE déclare ne pas reconnaître le référendum dans l'est de l'Ukraine

( Xinhua )

13.05.2014 à 08h31

L'Union européenne (UE) ne reconnaît pas le référendum du week-end dans l'est de l'Ukraine, a déclaré lundi le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, à l'issue de sa rencontre à Kiev avec le Premier ministre par intérim ukrainien Arseni Yatseniouk, selon un communiqué publié par la Commission européenne à Bruxelles.

Ce référendum est "illégal, illégitime et incrédible", a affirmé M. Van Rompuy, estimant qu'"il vise à accentuer la division entre les communautés ukrainiennes".

Il a souligné que l'UE ne reconnaîtrait que l'élection présidentielle du 25 mai en Ukraine.

"La violence doit stopper. Le régime de droit doit être assuré. Les droits humains doivent être respectés. Toutes les demandes politiques doivent être avancées de manière politique et non armée (...) Ce dont l'Ukraine a besoin est un authentique dialogue national sur comment les différentes composantes de la société ukrainienne regardent leur destin et leur organisation dans un Etat démocratique, pacifique et prospère", a dit M. Van Rompuy.

Lors du référendum du week-end dans l'est de l'Ukraine, des forces armées envoyées par Kiev ont tiré pour empêcher des votants d'aller au scrutin, faisant des blessés, selon des média internationaux.

M. Van Rompuy a proposé à son interlocuteur ukrainien "un dialogue national inclusif à travers des tables rondes", appelant "tous les signataires de la Déclaration conjointe de Genève du 17 avril (sur la crise ukrainienne, signée par l'UE, les USA, l'Ukraine et la Russie, NDLR) à contribuer activement à son succès".

"Un dialogue national a besoin de la volonté politique et de la confiance (...) La tenue de l'élection libre et équitable du 25 mai sera un pas important pour résoudre la crise", a estimé M. Van Rompuy. Il a demandé à Moscou d'appeler les militants est-ukrainiens à "déposer leurs armes et quitter les bâtiments qu'ils occupent illégalement".

Il a réaffirmé le soutien de l'UE à l'unité, la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ainsi que le refus de reconnaître la réintégration de la Crimée à la Russie.

Le président du Conseil européen a également insisté sur la nécessité de la lutte contre la corruption et des réformes politique, économique et sécuritaire en Ukraine.

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