La présidente sortante Dilma Rousseff. |
Dilma Rousseff, présidente sortante du Brésil, est arrivée en tête du premier tour des présidentielles du pays, sans cependant pouvoir remporter la victoire. Elle a totalisé environ 42% des voix et fera face à son rival du centre-droit rival Aecio Neves, qui a obtenu 34%. Les analystes prédisent maintenant un second tour potentiellement serré le 26 octobre prochain.
Mme Rousseff a déclaré que les gens avaient exprimé leur rejet des « fantômes du passé, de la récession et du chômage », et a promis de continuer à travailler pour le changement. La candidate du Parti Socialiste, écologiste de premier plan, Marina Silva, a terminé troisième avec 21%, et est désormais hors de la course.
M. Neves, 54 ans, ancien gouverneur de l'Etat de Minas Gerais, a appelé les partisans de Mme Silva à le soutenir, en disant qu'il représentait « un espoir de changement ». Mme Silva, 56 ans, a quant à elle dit qu’elle et d'autres dirigeants socialistes se réuniront dans les prochains jours pour discuter de tout éventuel soutien. « Le Brésil a clairement indiqué qu'il n'est pas pour le statu quo », a-t-elle déclaré à Sao Paulo.
Plus de 142 millions de personnes étaient inscrites pour le vote de dimanche. Le taux de participation a été de 80%. Le vote est obligatoire pour les personnes âgées entre 18 et 70 ans. Les Brésiliens ont également élu les membres du Congrès et les gouverneurs régionaux le même jour.
Durant le mandat à la présidence de Mme Rousseff, le chômage est tombé à son niveau le plus faible que lors du mandat de n'importe lequel de ses prédécesseurs, à environ 5%. Le salaire minimum a augmenté et le nombre de Brésiliens sous-alimentés a également baissé. Mais les 18 derniers mois ont été marqués par une récession, des scandales de corruption et des manifestations contre des services publics jugés mauvais et les coûts de la Coupe du monde.